Remboursement des crédits de la TVA
Un total de 13 milliards de dirhams (MMDH) sera mobilisé, à compter de décembre prochain, pour rembourser les arriérés des crédits de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et ce, afin de permettre aux entreprises de disposer d’importantes liquidités dans leur trésorerie, a annoncé, lundi à Rabat, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.
« Le gouvernement s’engage, à partir de l’année en cours, à assainir les arriérés des crédits TVA au profit des entreprises du secteur privé. A partir de décembre prochain et avant la fin du premier trimestre 2022, 13 MMDH seront injectés pour rembourser les arriérés des crédits de la TVA », a dit M. Akhannouch lors de la séance mensuelle consacrée à la politique publique à la Chambre des représentants sur le thème « Plan d’action du gouvernement pour renforcer la construction de l’Etat social ».
L’objectif est de permettre aux entreprises, particulièrement les petites et moyennes entreprises (PME), de disposer d’importantes liquidités dans leur trésorerie, afin de résister à la crise sanitaire du covid-19 et de s’engager dans la dynamique de création de valeur ajoutée et d’opportunités d’emploi, a-t-il fait valoir. Le gouvernement, conscient du rôle de l’investissement et de la dimension économique dans le soutien des piliers de l’État social, a adopté une politique économique basée sur cinq axes principaux, à savoir la relance immédiate de l’économie nationale, la mise en place d’un programme national et régional d’appui aux start-up dans les secteurs porteurs, la mise en œuvre des réformes structurelles pour soutenir l’économie nationale, l’exécution de politiques sectorielles ambitieuses aux niveaux national et régional, en plus de la mise en place d’une politique efficace de soutien à l’activité économique des femmes, a précisé M. Akhannouch. Afin d’exécuter ces axes, a-t-il poursuivi, le gouvernement adopte des mesures spécifiques qui concernent la mise en place et l’exécution d’une politique d’urgence pour accompagner les exclus du marché du travail et soutenir les entreprises en difficulté.
Ceci passe par l’accompagnement et le financement, la promotion de l’initiative privée en surmontant les obstacles organisationnels et administratifs, en créant un avantage concurrentiel, en accompagnant le développement d’entreprises compétitives et innovantes, ainsi qu’en protégeant le « Made in Morocco » en vue d’appuyer la production nationale, a ajouté M. Akhannouch. Et de noter que les engagements sociaux du gouvernement consistent également en l’adoption d’une politique nationale de transformation économique, fondée sur la promotion de l’économie nationale au profit de l’emploi, en faisant de ce dernier un axe fondamental de toutes les politiques publiques dans le domaine économique.
M. Akhannouch a, par ailleurs, affirmé que compte tenu du rôle des investissements publics dans la promotion des commandes publiques, l’Exécutif s’est engagé dans l’exécution de nombreuses stratégies sectorielles, notamment la nouvelle génération de stratégies ambitieuses lancées par Sa Majesté Le Roi Mohammed VI.
A cet égard, le Chef du gouvernement a évoqué la stratégie agricole « Génération Green 2020-2030 » qui a pour objectif de faire émerger une nouvelle génération d’agriculteurs, ainsi que le plan d’accélération industrielle (PAI) 2021-2023 visant notamment à substituer 34 MMDH d’importations et les plans de relance du tourisme, de l’artisanat et de l’économie sociale afin de surmonter la crise sanitaire et créer de nouvelles opportunités d’emploi.
Il a, en outre, rappelé que l’investissement public total prévu pour l’exercice 2022 devrait atteindre 245 MMDH et ce, grâce à la création du Fonds Mohammed VI pour l’Investissement, ajoutant que le gouvernement veillera à la mise en œuvre d’une réforme globale des établissements et entreprises publiques (EEP) et au suivi de la réforme fiscale pour la renforcer avec une nouvelle charte qui stimule l’investissement.
M. Akhannouch a indiqué, à cet effet, que le gouvernement compte prendre toutes les mesures nécessaires pour relancer et encourager les investissements publics et privés, nationaux et étrangers, et exploiter tous les moyens et incitations d’ordre fiscal et non fiscal. Ce gouvernement, a-t-il dit, aspire également à travers son programme, à donner à l’ensemble des Marocains la possibilité de bâtir un avenir meilleur, dans le cadre de l’Etat de droit et de liberté, de justice sociale et spatiale, rappelant qu’il s’est fixé à cet égard des objectifs clairs et des indicateurs chiffrés facilitant la corrélation entre la responsabilité et la reddition des comptes.