SFR va supprimer 1700 postes en France en 2021

L’opérateur privé de télécommunications français SFR prévoit de supprimer 1700 postes en France en 2021, soit 11% de ses effectifs, dans le cadre d’un plan stratégique visant à conforter sa position de 2e opérateur télécoms français à l’horizon 2025, rapportent les médias de l’hexagone citant des sources syndicales.

Ce plan répond notamment à la baisse de fréquentation dans les boutiques qui a chuté de 30% en raison notamment de la crise sanitaire, et à la « progression continue » des achats en ligne.

C’est le deuxième plan social d’envergure depuis la reprise de SFR par Numericable en 2014, pour former le groupe Altice France.

Selon la CFDT, « 400 départs volontaires sont prévus sur la base du volontariat dans les boutiques ainsi que 1.300 sur les autres fonctions de l’entreprise ».

Ces départs « sur la base exclusive du volontariat » seront combinés à un « grand plan de recrutement de 1 000 jeunes diplômés sur quatre ans », ainsi qu’à un renforcement de la politique d’apprentissage et de formation de l’entreprise, a indiqué de son côté la direction dans un communiqué.

« Pour y parvenir, des négociations sont engagées dès à présent avec les partenaires sociaux », a-t-elle ajouté.

SFR se fixe, par ailleurs, plusieurs objectifs stratégiques, notamment dans le domaine de la fibre où il vise le raccordement « de plus de 90% des foyers français en 2025 » ainsi que la conquête de « 5 millions de nouveaux clients ».

L’opérateur téléphonique ambitionne également de couvrir « 98% des villes de plus de 10.000 habitants en 5G » sur la bande de fréquences 3.5 GHz. Il entend également « être leader du marché en nombre de clients 5G », sans donner toutefois d’objectif chiffré.

Sur l’exercice 2020, SFR, qui compte environ 15.000 salariés, avait augmenté son chiffre d’affaires de 2,4% à 10,6 milliards d’euros.

Réagissant à cette suppression d’emplois, les syndicats ont dénoncé une décision qui ne se justifie au regard des résultats obtenus par SFR et surtout par ce que le secteur des télécoms est porteur et qu’il a été épargné par la crise économique.

Pour l’Unsa, cette décision est incompréhensible. Les suppressions ne sont pas justifiées au regard de la santé d’Altice et du périmètre, a-t-il estimé, appelant à l’intervention du ministère du Travail.

De son côté, la CFDT a dénoncé « une tromperie ». « La crise est le prétexte à de nouvelles suppressions d’emplois, qui ne correspondent pas aux résultats, ni aux ambitions affichées par le groupe», a affirmé le syndicat.

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