Mme Bouayach: Le travail de mémoire pierre angulaire dans les politiques de garantie de non-répétition

Culture des droits de l’Homme aux Maroc

Révéler la vérité des graves violations des droits de l’Homme commises par le passé et en préserver la mémoire constituent une pierre angulaire dans les politiques de garantie de non-répétition, a indiqué, mardi, la présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Amina Bouayach.

« Le CNDH, en tant que dépositaire des recommandations de l’Instance Equité et Réconciliation -commission de vérité-, a pour mission de lutter contre une lecture partielle et biaisée de l’histoire qui peut donner naissance à des tensions dans la société », a souligné Mme Bouayach, qui intervenait par visioconférence à une réunion-débat organisée à par le Conseil des droits de l’Homme (CDH) des Nations unies, sous le thème « La responsabilité de protéger les populations du génocide, des crimes de guerre, du nettoyage ethnique et des crimes contre l’humanité ».

A ce propos, Mme Bouayach a rappelé que le CNDH annoncera, dans les jours à venir, la mise en place d’une unité pour la préservation de la mémoire et la promotion de l’histoire avec ses différents affluents, ajoutant que parmi les missions du Conseil, figure le travail sur la mémoire, qui a pour but de garantir une non-répétition des violations graves des droits de l’Homme.

Par ailleurs, Mme Bouayach a rappelé que la Constitution marocaine, dont les principes et les normes des droits de l’Homme sont stipulés à trois niveaux, constitue, en plus du référentiel international, un cadre d’action pour la prévention, la protection et la promotion des droits de l’Homme, contre les facteurs ou signes de diffusion de discours dangereux.

De même, le génocide, les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre et toutes les violations graves et systématiques des droits de l’Homme sont punis par la loi, a-t-elle relevé, précisant que « la loi suprême du Maroc interdit et proscrit tout signe avant-coureur d’une éventuelle atrocité ou des actes pouvant induire à des atrocités ».

Abordant les mécanismes et procédures ayant renforcé les politiques et stratégies nationales en matière de prévention des atrocités, Mme Bouayach a fait savoir qu’ils constituent un outil et un cadre de lecture et d’analyse permettant aux acteurs en la matière d’évaluer la situation et d’anticiper les signes avant-coureurs et donc de lancer les alertes nécessaires et organiser des opérations ciblées de promotion des droits de l’Homme.

Le CNDH joue un rôle majeur dans la prévention des atrocités, en adoptant une approche holistique qui prend en compte, non seulement les facteurs de types judiciaires, mais aussi extra-judiciaires et dont l’action pourrait avoir un impact direct et indirect sur l’évolution des événements, a souligné la responsable.

Cette réunion a été marquée par la participation de responsables onusiens, notamment la vice-présidente du CDH, Keva Lorraine Bain et le Haut-Commissaire aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, ainsi que d’autres personnalités internationales.

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