UNESCO
Vingt ans après la destruction délibérée des Bouddhas de Bamiyan, un site du patrimoine mondial et face à l’évolution rapide des événements en Afghanistan, l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO), a appelé jeudi à « la protection du patrimoine culturel dans sa diversité », dans ce pays d’Asie centrale tombé entre les mains des talibans.
La Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, « appelle à préserver le patrimoine culturel de l’Afghanistan dans sa diversité, dans le plein respect du droit international, et à prendre toutes les précautions nécessaires pour protéger le patrimoine culturel de tout dommage et des pillages », indique un communiqué de l’agence onusienne basée à Paris.
« L’UNESCO suit de près la situation sur le terrain et s’engage à déployer tous les efforts possibles pour sauvegarder l’inestimable patrimoine culturel afghan », a souligné Audrey Azoulay, pour qui « tout dommage ou perte du patrimoine culturel ne fera que réduire les perspectives d’une paix durable et d’amélioration de la situation humanitaire pour le peuple afghan ».
En outre, « l’UNESCO souligne la nécessité de garantir un environnement de travail sûr pour les professionnels du patrimoine culturel et les artistes locaux, qui jouent un rôle central pour la cohésion nationale et le tissu social de l’Afghanistan », a-t-elle déclaré.
L’Afghanistan est riche de patrimoines culturels d’une grande diversité qu’il convient de sauvegarder car ils font partie intégrante de l’histoire et de l’identité afghanes et revêtent une importance capitale pour l’humanité dans son ensemble.
Il s’agit notamment de la vieille ville de Herat, de sites du patrimoine mondial de l’UNESCO tels que le Minaret et les vestiges archéologiques de Djam et le Paysage culturel et les vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan, où l’UNESCO travaille depuis plusieurs décennies, ainsi que des musées, dont le Musée national de Kaboul.
« Il est crucial pour l’avenir de l’Afghanistan de sauvegarder et de préserver ces sites », affirme l’UNESCO.