Rétrospective 2021
Mohamed Nait Youssef
Malgré la pandémie, l’année de 2021 a porté de belles surprises pour la culture nationale. Les plumes marocaines ont brillé de mille feux dans le ciel de la création et de la recherche arabes. En effet, trois noms marocains figurent parmi les lauréats de la 7è édition du Prix Katara du roman arabe, dévoilés dernièrement par la fondation culturelle « Katara », à Doha. Cette année encore, ce sont les critiques Mohamed Al-Dahi « Le pouvoir d’articulation dans le discours romancier arabe contemporain » et Yahya Ibn Al-Walid « Maraya Atamdin wa Tahjin fi Riwaya al-arabia al jadida (exemple du Maroc) » qui ont décroché le prix des Études sur la recherche et la critique littéraire. Le prix de la catégorie des romans arabes non publiés a été décerné au jeune romancier marocain Younes Ouali pour son roman « Ahlas, Dakira alimat al mada » (Ahlas, une mémoire douloureuse). Pour rappel, ce n’est pas la première fois que les auteurs marocains honorent le livre et la recherche marocains dans les différents domaines; littéraire, académique, esthétique, linguistique lors des compétitions et des prix organisés dans les pays arabes et le reste du monde.
La jeune musique marocaine a le vent en poupe
Un autre événement marquant l’année, les trois jeunes artistes Dizzy DROS, Manal et ElGrandeToto ont été primés à l’AFRIMA Awards 2021, lors de la cérémonie de remise des prix de All Africa Music Award qui a eu lieu à Lagos, au sud-ouest du Nigeria. En effet, le rappeur, auteur-compositeur et producteur marocain, Dizzy DROS a remporté le prix du meilleur artiste masculin d’Afrique du Nord. Quant à la jeune chanteuse Manal Benchlikha, elle a décroché le prix de la meilleure artiste féminine d’Afrique du Nord. Et ce n’est pas tout. Le rappeur marocain Taha Fahssi, alias ElGrandeToto, 25 ans, qui arrive en tête du classement de Spotify dépassant aujourd’hui les 50 millions de streams au Maroc et dans le monde arabe, a remporté le prix d’artiste le plus prometteur.
Des découvertes inédites
2021, c’est aussi l’année des découvertes inédites. De nouvelles pages de l’Histoire humaine et du passé lointain s’ouvrent. À la ville dite blanche, Casablanca, fin juillet, une découverte inédite et édifiante du plus ancien Acheuléen de l’Afrique du Nord a ouvert une nouvelle page de la bibliothèque des temps passés. Une autre réalisation phare et importante montrant encore une fois que la terre marocaine est le « berceau de l’humanité ».
Dans la province d’Essaouira, la découverte archéologique dans la grotte de Bizmoune, datant de 150.000 ans, était un éclairage inédit sur la créativité humaine à travers des objets de parure. Ces objets montrent cette facette créative et riche de la terre marocaine et les peuples qui y habitaient.
Au cœur de la médina de Salé, des fouilles archéologiques ont été lancées, au mois de juin dernier, après la découverte des vestiges et des structures archéologiques. Ces découvertes édifiantes ont fait de notre pays une véritable destination des archéologues et des chercheurs, toutes écoles confondues, assoiffés à la connaissance, à la recherche scientifique et aux découvertes.
La « tbourida » inscrite au patrimoine de l’Unesco
Un événement majeur. La « tbourida » entre au galop au patrimoine de l’Unesco. Cet art authentique a été dernièrement intégré par l’Unesco à son patrimoine immatériel. Ce nouveau statut permettra ainsi de conserver et préserver cette pratique artistique et patrimoniale très populaire au Maroc. Il est à rappeler que l’inscription de la « tbourida » sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité a été annoncée par le Comité du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, qui s’est réunit en ligne, du 13 au 18 décembre 2021.