Espoir d’un nouveau traitement

Le Maroc autorise Le Molnupiravir

Ouardirhi Abdelaziz  

La Direction du médicament et de la pharmacie (DMP) au ministère de la Santé a donné l’autorisation de mise sur le marché du nouveau traitement anti-Covid « Molnupiravir». Il s’agit d’une gélule dont la prise est par voie orale,  qui est sensée réduire par deux les hospitalisations et les décès.

C’est en l’occurrence la promesse des laboratoires de médicaments Merck.

Que sait-on concernant cette nouvelle molécule thérapeutique?

Comment agit-elle ? A qui s’adresse ce nouveau médicament?Quel est son prix ? Eclairage.

L’autorisation de la mise sur le marché marocain du nouveau traitement anti covid « le Molnupiravir », est intervenue au moment où le comité scientifique et technique chargé de la lutte contre la Covid-19 a lui aussi donné son aval, pour la vente du médicament conçu par le laboratoire américain Merck

Réduction par deux des hospitalisations et des décès

Depuis l’apparition du Sras Cov 2 et le début de la pandémie Covid en 2019, les chercheurs du monde entier ont tous cherché à trouver des molécules capables de lutter, de diminuer les effets graves de la Covid 19.

S’il est vrai que de nombreux progrès et avancées scientifiques sont réalisés dans le domaine des vaccins, les chercheurs n’ont toujours pas pu à ce jour mettre au point des médicaments qui permettent de lutter efficacement contre la Covid-19.

Une pilule qui a montré une très grande efficacité dans les essais menés par Merck, qui est capable de réduire par deux les hospitalisations liées au coronavirus .

Dans une déclaration à la presse, le ministre de la Santé, le professeur Khaled Ait Talab a tenu à préciser que le Molnupiravir est destiné aux patients à risque de forme sévère de la maladie, afin d’éviter leur hospitalisation.

Il faut noter que depuis la publication de ses essais cliniques, Merck est très sollicité par plusieurs pays qui veulent se procurer cette nouvelle molécule thérapeutique, dont les Etats-Unis, l’Angleterre, l ’Australie, la France, le Japon, l’Inde ……  

Agir vite pour être efficace

Il faut savoir que si on veut réellement agir efficacement contre le virus, il faut agir très vite, au tout début de la maladie, quand le malade a des symptômes. C’est à ce moment-là qu’un traitement va être efficace et diminuera la charge virale, ce qui évitera toutes les complications.

Il s’agit donc de frapper vite et fort, avant que le virus ne se reproduise très vite. Ce qui est facile avec un traitement oral , que l’on peut facilement prendre chez soi, au lieu d’un autre traitement qui nécessite des injections, des perfusions, qui vont demander toute une infrastructure dans un milieu spécialisé et la mobilisation des professionnels de santé.

C’est là où cette pilule de Merck le mol montre son potentiel, et qui permet de traiter beaucoup plus facilement et rapidement les patients à risque et de réduire drastiquement les hospitalisations.

Un coût exorbitant

Le seul bémol avec ce nouveau médicament, c’est le coût  du traitement qui tourne autour de 600 dollars. C’est une produit médicamenteux certes innovant, mais très cher, un coût très difficile à assumer, très contraignant pour toutes les bourses où caisses des assurances maladies ou de l’Etat, si on cherche à traiter tous les patients. Ce qui revient à dire que ce traitement sera réservé en priorité aux patients à risque. Ce qui posera un grand problème éthique.

Le nouveau traitement, le molnupiravir  sera utilisé en complément de la vaccination.

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