Sécurité routière : un coût économique de 1,7% du PIB

1ère réunion de la commission ministérielle

Le ministre du Transport et de la Logistique, Mohammed Abdeljalil, a affirmé qu’en plus de son coût économique, qui s’élève à 1,7% du PIB, la sécurité routière représente un lourd fardeau social en enregistrant plus de 3.500 tués et plus de 10.000 blessés graves chaque année.

Ainsi, le Maroc a érigé la sécurité routière en priorité nationale et adopté sa première stratégie nationale en la matière en 2005, à l’occasion de la 1ère réunion de la commission ministérielle chargée de la sécurité routière, qui fut présidée par le Roi Mohammed VI.

Dans ce contexte, la stratégie nationale intégrée de sécurité routière couvrant la décennie 2004-2013, a permis de maîtriser la tendance annuelle haussière des accidents de la circulation, en plus de l’institution d’un Comité interministériel de sécurité routière et d’adopter la loi 52-05 portant Code de la Route, entrée en vigueur le 1er octobre 2010, a souligné le ministre dans un exposé sur l’état des lieux de la sécurité routière au Maroc, présenté devant le Conseil de gouvernement, réuni jeudi en visioconférence, sous la présidence du Chef de gouvernement, Aziz Akhannouch.

Le ministre a souligné que l’évaluation de ladite stratégie a permis d’élaborer une nouvelle stratégie pour la période 2017-2026, dans le cadre d’une approche participative, impliquant l’ensemble des acteurs concernés, avec l’objectif de réduire les tués de 50 à l’horizon 2026.

Cette stratégie a été mise en œuvre à travers un 1er plan quinquennal 2017-2021, visant la réduction du nombre de tués à 25% en 2021, soit moins de 2800 tués, cependant le bilan enregistré à la fin de cette période a atteint 3676 tués, empêtrant ainsi l’atteinte de l’objectif fixé, indique un communiqué du ministère du Transport et de la Logistique.

Abdeljalil a indiqué que bien que ces résultats demeurent éloignés de l’ambition, il y a lieu de souligner les principaux acquis de ce plan quinquennal, à savoir entre autre, l’amendement du Code de la Route, avec l’introduction de nouveaux délits, le lancement d’un nouveau programme d’extension du réseau de radars fixes avec l’ajout de 552 unités de nouvelle génération, le lancement de la 2ème phase du Programme Spécial des Aménagements de Sécurité Routière (PSAS) en 2017, pour un montant de 2,2 milliards de dirhams, l’augmentation des primes du programme de renouvellement du parc, le lancement du programme de prise en charge de la formation des conducteurs professionnels, avec un budget annuel de 100 millions de dirhams, en plus de la création de l’Agence Nationale de la Sécurité Routière (NARSA).

Au terme de son exposé, Abdeljalil a souligné que le ministère du Transport et de la Logistique procédera à la réalisation d’une évaluation de cette première phase pour identifier les contraintes qui ont retardé l’atteinte des objectifs fixés, ajoute le communiqué.

Et de relever que la mise en place d’un nouveau plan quinquennal 2022-2026 dans les mêmes conditions que le précédent n’est pas de nature à permettre l’atteinte de la réduction de 50% du nombre de tués en 2026, notant que l’évaluation préconisée devrait identifier les moyens susceptibles d’atteindre les résultats souhaités, dans le cadre de nouveaux objectifs fixés en cohérence avec la décennie d’action mondiale 2021-2030, selon le communiqué.

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