Les Jeudis Cinéma Droits Humains
Dans le cadres des Jeudis Cinéma Droits Humains, L’ARMCDH célèbre les femmes réalisatrices marocaines et programme, en mode hybride, le long métrage documentaire ‘’Ziyara’’ (2021) en présence de sa réalisatrice Simone Bitton, exceptionnellement, le mercredi 30 mars 2022 à 18h30 au Cinéma la Renaissance et en ligne via notre plateforme digitale de cinéma après inscription via notre site internet : armcdh.ma du mercredi 30 mars au dimanche 3 avril 2022.
Dans ce documentaire aux allures de road movie, Simone Bitton nous embraque subtilement, à travers les paysages et les routes marocains, d’un sanctuaire à l’autre, désormais placés sous la garde dévouée de femmes et d’hommes musulmans et nous conduit vers un espace-temps où la mémoire d’une coexistence amputée palpite encore. Cette projection débat en présence de la réalisatrice Simone Bitton sera animée par Rita Aouad, historienne, professeure d’histoire et auteure et membre de l’ARMCDH.
Cette projection hybride est organisée dans le cadre du nouveau projet ‘ Plaidoyer pour les droits de l’Homme : le cinéma pour la réforme des politiques publiques et réforme de la politique publique du cinéma au Maroc’ cofinancé par l’Union Européenne, expliquent les organisateurs de la projection.
Au Maroc, la Ziyara (visite des saints) est une pratique populaire que juifs et musulmans ont toujours eu en partage. Le film est un road-movie au pays natal, un pèlerinage cinématographique où la réalisatrice va à la rencontre des gardiens musulmans de sa mémoire juive.
Simone Bitton est née au Maroc et a fait des études de cinéma en France (IDHEC). Elle a vécu à Rabat, à Jérusalem et à Paris, et vit actuellement entre la France et le Maroc. Avant «Ziyara», elle a réalisé deux longs métrages documentaires qui ont été distribués en salles, en France et dans une dizaine de pays. MUR, en 2004 et RACHEL, en 2009. Auparavant, elle avait réalisé une quinzaine de films et séries documentaires pour la télévision. De styles différents, allant du montage d’archives à la méditation cinématographique, en passant par l’enquête intime, l’essai, le road movie, le portrait d’écrivain ou de musicien, ses films témoignent d’un engagement humain et professionnel pour une meilleure appréhension de l’actualité, de l’histoire et des cultures d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Son engagement est aussi celui de la rigueur formelle et du regard personnel assumé. Depuis 2014, elle enseigne au département cinéma de l’Université de Paris 8. Elle encadre aussi des stages de réalisation documentaire aux Ateliers Varan, ainsi que des ateliers documentaires au Maroc.