La paix sociale en péril !

Vers où s’achemine l’existence sociale dans le pays face à cette cadence intense de la hausse des prix ? Depuis déjà des mois, la flambée est légion sur les aliments à forte consommation dans les foyers modestes. Le carburant ravive le tisonnier pour atteindre des seuils effarants aux usagers des routes, mais également tous les produits y afférent. Cette situation empire de plus belle, sans que les populations, aussi bien les couches démunies que moyennes ne sentent des signes de délivrance. A ce rythme effréné, on s’attendrait sans nul doute, à une aggravation encore plus dévastatrice, au plan de la paix et la sécurité sociales. « La pression engendre l’explosion », diraient les amateurs des sciences de la physique, dans de pareilles conditions préjudiciables. D’autant plus que la petite bourse est continuellement matraquée par les coûts courants, à la veille de la fête du sacrifice et la rentrée scolaire qui s’ensuit ipso facto. Devant le mutisme assourdissant dont fait preuve l’Exécutif et la recrudescence des frais qui s’abat sur les souches déshéritées, on se demande qui parviendrait à faire subsister cette société essoufflée, au bord de la riposte et à sauvegarder la stabilité de la nation qui, à coup sûr, est en état d’ébullition frénétique. Le slogan électoraliste de « L’Etat social » que l’actuel gouvernement brandit, au lendemain de son installation, semble s’effilocher, au fil du temps, car il n’a jamais été une substance génétique d’hormones libérales. Sans verser dans le discours alarmiste ni perdre espoir de se ressaisir, cet état de fait est d’autant plus préoccupant qu’il va droit au mur de la dérive. Mais, il est loisible de reconnaître clairement à quel point les choses vont mal dans un pays, censé se frayer les chemins de l’émergence. La mendicité, la misère et l’exclusion sont à leur paroxysme, en face de l’insouciance et de l’incompétence de la horde gouvernementale en déroute. Antonio Gramsci avait prôné son célèbre classique en ce genre de dilemme qui déchire les sociétés: «Pessimisme de la raison et optimisme de la volonté !». Le philosophe marxiste italien n’y allait par quatre chemins pour arborer haut et fort, la capacité à relever les défis. L’Etat d’exception dont la nation en avait depuis des siècles, saurait sortir le petit peuple des ornières aux dépens de la majeure partie des nantis dont les intérêts ne peuvent avoir indéfiniment le dessus. La paix sociale du pays qui de tout temps, était de mise et fut éternellement son fer de lance, appelle l’Etat à réagir par la mise en œuvre des mesures de préservation des couches défavorisées et de réhabilitation des conditions de vie pour tous et toutes.  

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