Les projets de documents du 11ème congrès national du PPS présentés à la presse.
M’barek Tafsi
Les projets de documents politique et des statuts, qui seront soumis pour adoption au onzième congrès national du Parti du Progrès et du Socialisme (Bouznika, 11, 12, 13 novembre 2022), adoptés à l’unanimité samedi 10 septembre par le comité central du Parti du Progrès et du Socialisme ont été présentés, mercredi 14 septembre à la presse, lors d’une conférence, organisée par le bureau politique et les commissions préparatoires du onzième congrès national du parti.
Pour le modérateur de cette rencontre, Karim Tej, membre du bureau politique, il s’agit de répondre à toutes les questions susceptibles d’être soulevées autour du mot d’ordre du prochain congrès national qu’est « l’alternative démocratique progressiste » et de mettre en lumière les nouveautés du projet du document politique et du document des statuts concernant notamment l’actualisation et la mise à niveau des méthodes de travail et des structures du parti.
Benabdallah : « L’alternative démocratique progressiste » du PPS pour combler le déficit sur la scène politique
Prenant la parole, le Secrétaire Général du PPS, Mohammed Nabil Benabdallah, le Parti du Progrès a indiqué que tous ces documents sont le résultat d’une réflexion collective initiée dans le cadre des préparatifs de ce congrès lancés au lendemain des dernières échéances de l’an dernier.
Après l’adoption de la résolution organisationnelle par le comité central en juin dernier, une commission nationale préparatoire du congrès national a été créée, laquelle commission a mis sur pied cinq commissions thématiques et sectorielles qui se sont attelées à s’acquitter de leurs tâches dans les délais prescrits.
S’agissant du document politique, a-t-il dit, il a fait le point de la situation dans le pays en rapport avec l’environnement régional et international et approfondi la réflexion autour de l’identité du parti. Quant à la commission des statuts, elle a élaboré différentes propositions visant notamment à l’amélioration des méthodes de travail et à l’approfondissement de la démocratie interne.
C’est ainsi que le PPS a fait une nouvelle offre, à travers le mot d’ordre de son onzième congrès « l’alternative démocratique progressiste » pour combler le déficit que subit la vie politique, du fait de la faiblesse du gouvernement, de son absence notoire et de son mutisme. Le chef du gouvernement a manqué même à au moins à un rendez-vous constitutionnel au Parlement.
Une fois adopté par le congrès national, le PPS va poursuivre son action pour la mise en œuvre du projet du parti en partenariat notamment avec toutes les forces, les organisations et les associations progressistes, a affirmé le Secrétaire Général du PPS, qui a fait savoir qu’il aura dès la semaine prochaine des entretiens à ce sujet avec un des partis de la gauche marocaine. Le PPS est profondément ancré dans la gauche marocaine. Il a de tout temps contribué autant que faire se peut à l’union de la gauche, a-t-il rappelé.
Evoquant la situation nationale, il a fait savoir que le Maroc est touché de plein fouet par les développements en Ukraine, qui ont un impact très fort sur les prix, l’approvisionnement en matières premières et en produits énergétiques et alimentaires.
Et de préciser par ailleurs qu’autant le Maroc a enregistré des acquis importants avec la position américaine, espagnole, allemande ainsi que celle d’autres pays européens, africains ou latino-américains, autant ces avancées réveillent des réactions négatives des adversaires de l’intégrité territoriale du Maroc en particulier l’Algérie.
Ce sont là de nouveaux défis, liés à une offensive menée contre le Maroc, son intégrité territoriale, ses institutions et ses constantes et auxquels il doit faire face, a-t-il dit, rappelant que le PPS appelle pour ce faire à une consolidation de front intérieur et à la vigilance, à travers notamment la mise en œuvre d’une stratégie claire pour lutter contre la hausse des prix et en particulier des hydrocarbures
Face à toutes ces contraintes, le gouvernement brille malheureusement par son absence et son mutisme, a-t-il dit, précisant qu’il ne parle plus notamment du modèle de développement qu’il avait pris pour référentiel de son programme et qu’il lui reste beaucoup à faire pour la réalisation du chantier de la généralisation de la couverture sociale universelle. Pour être plus concret, a-t-il ajouté, il lui est nécessaire d’œuvrer pour améliorer l’offre de soins, mettre en œuvre la réforme du régime des retraites, généraliser l’octroi de l’indemnité pour perte d’emploi, et mettre en place le projet du revenu minimum dont le RNI parlait.
Il a par ailleurs fait savoir que le gouvernement a bénéficié d’une augmentation importante de recettes fiscales et douanières sur les hydrocarbures, qu’il était possible d’en utiliser une partie pour soutenir les ménages marocains et atténuer leurs souffrances que la rentrée scolaire a aggravées. Le gouvernement avait en effet annoncé avoir récolté 20 milliards de dirhams supplémentaires sur les recettes fiscales par rapport à ce qui était prévu.
Il était possible de faire un geste envers les nécessiteux en leur accordant une aide directe de ces recettes supplémentaires ou contraindre les sociétés qui profitent de cette conjoncture à réduire leurs bénéfices.
Réagissant à l’annonce d’un journal, selon laquelle Sa Majesté le Roi allait participer au sommet arabe éventuel d’Alger, il a d’emblée rappelé que toutes les annonces faites par ce média ne sont pas crédibles. Le remaniement ministériel annoncé pour début aout au Maroc n’a pas eu lieu.
Tout en indiquant que c’est à Sa Majesté le Roi de décider de participer ou non à ce sommet, il s’est interrogé sur la réaction de l’establishment algérien et son attitude négative à l’égard du Maroc.
Par la suite, plusieurs responsables des commissions préparatoires du prochain congrès national du PPS ont pris la parole pour répondre aux questions des journalistes, soulignant que le PPS est une entreprise collective qui mène la réflexion et le combat, dans la mobilisation et l’enthousiasme pour la réalisation d’un projet de société de justice sociale, de démocratie, d’égalité de bien-être et de prospérité, un projet où tous les camarades se reconnaissent et s’identifient sans jamais le réduire à une seule personne.
M’Barek TAFSI