La planche en fête. En effet, les bons résultats qui ont été enregistrés lors de la 9e édition du Festival du Théâtre Arabe, qui a eu lieu du 10 au 19 janvier à Oran et Mostaganem, par les troupes marocaines, montrent bel et bien que le théâtre marocain est en plein essor et sur de bons rails. De nouvelles sensibilités naissent. De nouveaux styles et visions révèlent le talent dont regorge Maroc.
La troupe «Anfass», qui a remporté le prestigieux Prix du Cheikh Sultan Al Qasimi de la meilleure œuvre théâtrale arabe au titre de l’année 2016 pour son œuvre «Kharif». Ainsi, la troupe «Chamat» et les trois jeunes chercheurs marocains dans le domaine théâtral Amal Benouiss, Abdelmajid Ahri et Adil El Qarib, ont récolté la moisson des trois Prix de la meilleure recherche scientifique théâtrale pour les jeunes de moins de 35 ans. Un coup de maitre pour le théâtre national.
Par ailleurs, le mercredi dernier, le ministère de la Culture a honoré, lors d’une cérémonie tenue au Théâtre national Mohammed V, la délégation marocaine primée au Festival du Théâtre Arabe en Algérie, en présence de plusieurs acteurs culturels et artistiques. Un geste reconnaissance pour les efforts déployés et un moment opportun pour mettre le point sur ce qui reste encore à faire. Un clin d’œil à saluer.
Le Ministère à travers sa nouvelle approche participative a permis le développement d’un nouveau modèle ayant pour objectifs de soutenir et d’accompagner le Théâtre et ce, à travers la production, la promotion et la diffusion. Le Ministère a mis en place plusieurs maillons pour mieux promouvoir le Théâtre comme la domiciliation des troupes de théâtre, la participation à des festivals de théâtre et des arts de la rue, l’organisation d’ateliers de formation, des résidences artistiques, l’augmentation de l’enveloppe budgétaire louée au théâtre… a donné ses fruits sur le terrain.
Il va sans dire qu’une nouvelle vague porteuse de nouveaux styles et regards ainsi que de nouvelles sensibilités et touches esthétiques qui ont versé un nouveau sang dans les veines du théâtre marocain.
Dans ce cadre, nous songeons à «Anfass» et ses deux créations «Kharif» et «Larmes de khôl», la troupe «Chamat».
«Tout sur mon père» et la compagnie de théâtre «Daha-Wassa» et Arts i Love» et sa production «Blasmia» et bien d’autres. Certes, un long chemin reste encore à parcourir, mais cela montre, sans doute, que le théâtre marocain est prometteur.
Mohamed Nait Youssef