Journée internationale des femmes
A l’occasion du 8 mars, Journée internationale des femmes, le Parti du Progrès et du Socialisme s’incline avec respect et considération devant les femmes du monde pour les rôles pionniers qu’elles jouent et les sacrifices qu’elles consentent pour l’édification de leurs sociétés et la reconnaissance de leurs pleins droits et de leurs contributions au développement économique et social, dans un contexte marqué par l’absence de l’égalité réelle.
En cette fête militante internationale, le Parti du Progrès et du Socialisme exprime sa haute considération aux femmes du monde qui militent, dans des conditions ardues, pour l’émancipation, la libération et la vie digne. Il salue, également, respectueusement celles qui luttent pour l’égalité, la démocratie et la justice sociale, pour un monde meilleur dans lequel règneront la paix, la solidarité et la prospérité et le soutien aux justes causes des peuples, dont en premier lieu les femmes palestiniennes qui se battent pour la consécration des droits nationaux légitimes du peuple palestinien frère.
Le Parti du Progrès et du Socialisme adresse, également, ses salutations chaleureuses et sincères à la femme marocaine où qu’elle se trouve, tout en évoquant le saut qualitatif engendré par les dispositions de la Constitution de 2011 dans le processus de reconnaissance de ses droits, grâce à ses luttes continues et à ses revendications incessantes pour leur mise en œuvre saine et entière. Cette mise en œuvre soulève des interrogations, compte tenu d’un certain nombre de facteurs de blocage, dont tout particulièrement le facteur socioculturel, qui requiert davantage d’engagement militant.
La Journée du 8 mars est l’occasion pour le Parti du Progrès et du Socialisme, étant convaincu de l’égalité, dans tous les domaines, entre la femme et l’homme, de réaffirmer la poursuite, aujourd’hui et demain, de son combat qui dure depuis huit décennies, imprégné des mêmes convictions inébranlables, pour que la femme marocaine occupe la place qui lui revient en tant qu’élément actif et performant dans la société et en tant que véritable partenaire de l’homme, à tous les niveaux, l’objectif étant de construire le Maroc de la démocratie, de la liberté, de l’égalité, de la dignité et de la justice sociale.
Le Parti du Progrès et du Socialisme exprime, à cette occasion, sa fierté à l’égard de nombre d’acquis cumulés au profit de la femme marocaine, grâce aux luttes des mouvements démocratiques, progressistes, féminins et des droits humains. Dans le même temps, il considère que la lutte est encore longue et ardue pour que la femme marocaine puisse jouir de tous ses droits sociaux, politiques, économiques, environnementaux et culturels.
Dans ce contexte, le PPS considère que le code de la famille, qui a constitué en son temps une révolution tranquille et un changement profond dans la quête de l’égalité et la préservation de la dignité de la femme et de la famille, est aujourd’hui dépassé dans certaines de ses dispositions, à travers de nombreuses lacunes et contraintes pratiques, ayant ouvert largement la voie à une interprétation figée et à des pratiques frauduleuses et régressives.
Dès lors, ce code ne répond plus ni aux profondes mutations intervenues dans la société marocaine, ni aux aspirations de la femme marocaine, ni aux conventions internationales ratifiées par le Maroc. Ceci requiert sa révision profonde selon une logique moderniste.
Pour cela, le PPS renouvelle son appel à la révision du code de la famille, selon une approche fondée sur le dialogue serein et responsable, conformément à la Constitution et à l’air du temps, tout en faisant preuve de modération et d’innovation. Dans ce cadre, le parti exprime sa fierté de la teneur forte du discours de Sa Majesté le Roi à l’occasion de la fête du Trône, autour duquel convergent largement toutes les forces actives, démocratiques, progressistes et des droits de l’homme.
Le 8 mars est, également, l’occasion pour le Parti du Progrès et du Socialisme d’annoncer qu’il va rendre public prochainement un mémorandum autour de la réforme du code de la famille. Il s’agit d’une contribution afin de combler les lacunes et les défaillances et de mettre un terme aux contournements du présent code, dans le but de préserver la famille marocaine, en tant que noyau de base de la société, de garantir les droits des enfants, de sauvegarder la place et la dignité de la femme et de préserver ses droits sur la base de l’égalité avec l’homme, en tant que partenaires véritables et égaux, sans aucune hiérarchie, compte tenu des rôles qu’ils jouent ensemble dans la construction de l’édifice de la famille marocaine.
Le Parti du Progrès et du Socialisme, tout en abordant la question de l’égalité en tant que question où se croisent les dimensions culturelles, démocratiques, sociales et économiques, souligne sa volonté de faire en sorte que le débat se fasse dans un climat serein et constructif, sérieux et responsable sans tomber dans la logique de l’intimidation, de la terreur, des accusation de trahison et de la menace, qui constituent autant d’accusations graves et d’échanges stériles. Cette méthode n’est pas digne d’un dialogue démocratique et d’une gestion saine des différences au sein des éléments fédérateurs de la nation marocaine, tels que consacrés par la Constitution.
Notre pays a franchi de grandes étapes en termes de renforcement de l’immunité qui lui permet d’initier avec maturité tout débat de société. Dans ce contexte, le Parti du Progrès et du Socialisme réaffirme sa confiance dans le fait que la Constitution, le référentiel islamique qui accepte de multiples lectures, les conventions internationales ratifiées par notre pays, le système des droits de l’homme internationalement reconnus, ainsi que les spécificités nationales sont autant d’éléments qui peuvent être intégrés de manière intelligente dans l’élaboration d’ un code de la famille moderne qui réponde aux mutations et aux exigences de l’époque.
Parallèlement, le Parti du Progrès et du Socialisme considère que le thème de l’égalité n’est pas seulement une question politique ou législative, mais une question sociétale et culturelle profonde. Car l’égalité ne peut être réduite au seul code de la famille. Il nous incombe donc d’œuvrer pour l’ouverture d’un débat large et responsable autour des questions liées à la consécration effective de l’égalité dans tous les domaines, y compris la question de l’héritage. Il est également question de promouvoir la condition de la femme et de lui permettre de jouir de tous ses droits économiques, politiques, sociaux, culturels et environnementaux. Cela exige, entre autres, la mise en œuvre optimale des engagements de notre pays à l’égard des conventions internationales que nous avons ratifiées, de l’activation des institutions et organisations compétentes en la matière, de la révision du code pénal, du code de procédure civile, du code du travail, du code de la fonction publique, de la loi sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes et des lois électorales. La mise en œuvre de toutes ces lois doit revêtir des formes pratiques et des politiques publiques homogènes.
Le Parti du Progrès et du Socialisme, tout en s’arrêtant sur les statistiques qui confirment l’aggravation de la pauvreté et de la vulnérabilité parmi les femmes marocaines, particulièrement en milieu rural, l’augmentation de la violence et du harcèlement, la persistance de l’exclusion et de la discrimination à l’égard des femmes dans divers domaines de la vie, ainsi que l’approfondissement des pratiques dégradantes à l’égard de leur dignité et attentatoires à leur image, considère que la lutte contre cette situation requiert avant tout une volonté politique forte et une action en profondeur pour changer les mentalités et veiller à l’adaptation des manuels et programmes scolaires et éducatifs.
Que la Journée internationale de la femme soit commémorée cette année avec optimisme et dans l’esprit du renforcement du front d’action commune entre toutes les forces qui croient en l’égalité, qu’elles soient politiques ou civiles, et qui luttent pour le changement des lois, des mentalités et des pratiques. L’objectif est de construire un Maroc où les droits de la femme et de l’homme sont égaux, avec une famille forte reposant sur des bases équilibrées, et une société dans laquelle l’homme et la femme jouent pleinement leur rôle dans l’édification du Maroc de la démocratie, de la liberté, de l’égalité et de la dignité.