Réunion de la commission de la carte de presse
Suite à la publication du communiqué de la commission de la Carte de presse professionnelle relevant du Conseil National de la Presse indiquant qu’une réunion a été tenue en présence des représentants des instances professionnelles les plus représentatives, la Fédération Marocaine des Editeurs de Journaux (FMEJ) souligne que la commission provisoire ne lui a adressé aucune invitation pour participer à cette réunion, comme elle l’a toujours fait jusqu’à la fin de l’année dernière.
Tout en exprimant notre grand étonnement face à ce comportement d’exclusion, illégal et immoral, nous en tenons les membres en charge de la commission provisoire pour responsables de ses conséquences. La FMEJ décline toute responsabilité quant aux erreurs et dépassements que pourrait enregistrer l’opération d’octroi des cartes professionnelles, au sujet de laquelle elle n’a formulé aucune observation en raison de l’exclusion et faute d’en avoir pris connaissance.
La FMEJ souligne que les élections du Conseil national de la presse du 2018 lui ont accordé, par vote, l’ensemble des sièges de la catégorie des éditeurs de journaux, et jusqu’à ce que de nouvelles élections soient organisées, elle reste l’instance la plus représentative par la force de la loi et la logique.
Sur la base du nombre des entreprises de presse membres de l’instance, les services du ministère de tutelle disposent des listes des entreprises affiliées à la Fédération et savent qu’elle compte aussi des sections régionales, et partant qu’elle est également l’instance la plus représentative sur le terrain et selon les dispositions des lois générales pertinentes.
Selon ce qui précède, la commission provisoire n’a pas le droit de déterminer, de manière capricieuse et unilatérale, quelle instance est la plus représentative, mais plutôt les lois en vigueur dans le Royaume.
D’autre part, la FMEJ s’interroge sur ce qui a changé entre l’année dernière et cette année, et pourquoi la Fédération a-t-elle assisté aux réunions de la commission de la carte l’année dernière et les années précédentes, et n’a-t-elle pas été invitée cette fois-ci ? Y a-t-il eu des élections dont les résultats ont déterminé des faits nouveaux ? Une nouvelle loi a-t-elle été promulguée au Maroc à laquelle il a été fait recours aujourd’hui ?
Puisque rien de tout ceci ne s’est produit, le comportement étrange et condamnable de la commission provisoire à l’encontre de la FMEJ est un acte délibéré pour l’exclure, l’écarter, et la punir encore plus pour son refus de violer les lois du pays.
La FMEJ est restée toujours attachée à sa main tendue à la coopération et au travail commun, et tous les faits survenus ces derniers mois ont confirmé le bien-fondé de tout ce que la Fédération a réclamé et, en retour, elle s’est gardée de toute exploitation du faible rendement de la commission provisoire ou des confusions dans lesquelles s’est retrouvée la commission de la carte récemment et que nombreux sont ceux qui les dénoncent aujourd’hui. La fédération s’y est ainsi engagée en espérant l’intervention de sages de l’entourage de la commission provisoire ou du ministère du secteur. Mais la dernière mesure d’exclusion montre que la logique de l’accaparement, de l’entêtement et de la fuite en avant est celle qui régit la mentalité des parties qui dominent aujourd’hui la commission provisoire et de ceux qui en sont derrière.
La FMEJ, tout en réitérant sa condamnation de ce que la commission provisoire a commis à son encontre, appelle le ministère du secteur et toutes les institutions de l’État chargées de faire appliquer les lois à intervenir pour mettre fin à cet état d’esprit très répandu dans la gestion de la profession aujourd’hui, et pour mettre un terme aux aberrations et répercussions négatives que provoque cette mentalité, dont certaines revêtent un caractère dangereux, piétinent les lois du pays et constituent des cadeaux étranges présentés aux adversaires de l’intégrité territoriale du Royaume.
La FMEJ continuera, pour sa part, à être présente sur le terrain, à poursuivre l’encadrement des entreprises de presse dans toutes les régions du Royaume et à exprimer ses positions comme elle l’a toujours fait, et ne l’empêcheront pas de tels comportements enfantins inopérants. Elle se réserve le droit de mettre en œuvre toutes les procédures et de recourir à toutes les institutions judiciaires chargées d’assurer l’application de la loi, et de se tenir aux côtés de quiconque qui sera lésé par les violations liées à l’octroi de la carte professionnelle. Elle renouvelle également sa demande à la commission provisoire de publier la liste de toutes les personnes ayant reçu la carte de presse, et de l’exposer aux observations et aux recours des concernés.