1ère édition du Sommet « Bridge Africa »
DNES à Benguérir, Karim Ben Amar
L’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) a donné le coup d’envoi ce lundi au Sommet « Bridge Africa », qui se tiendra du 6 au 8 mai 2024 au Campus de Benguerir. S’inscrivant dans le cadre du programme Bridge Africa initié par l’Université (UM6P), cet événement rassemble près de 140 participants de 25 pays africains, incluant des acteurs clés du continent pour explorer des solutions innovantes aux défis du développement en Afrique. Le Sommet réunit des jeunes leaders et talents africains dynamiques et engagés, autour de trois journées thématiques : inspirer, impliquer et agir, avec une programmation autour du développement du leadership, des ateliers de planification stratégique ainsi que des activités de développement communautaire. L’événement prévoit également un village des solutions ainsi qu’une exposition artistique.
L’organisation du Sommet « Bridge Africa » par l’UM6P s’inscrit dans le cadre de son engagement à contribuer au développement du continent africain. L’Université s’est dotée d’une vision ambitieuse pour l’Afrique, basée sur la collaboration, l’innovation et l’excellence. Cet évènement est une opportunité pour les jeunes leaders africains de se rencontrer, d’échanger des idées et de construire des initiatives durables pour un avenir meilleur pour l’Afrique.
À cet effet, le Directeur du Programme Bridge Africa, Khalid Baddou souligne dans une déclaration à l’équipe d’Al Bayane l’importance de l’événement en précisant que « le programme Bridge Africa est une initiative qui est lancée par l’Université Mohamed VI Polytechnique avec comme objectif, la création de l’impact sur le continent africain à travers ses forces vives, à travers ses jeunes leaders et futurs leaders ».
« Aujourd’hui, nous regroupons plus de 140 jeunes de 25 pays d’Afrique, notamment du Kenya, du Nigeria, de la Mauritanie, de l’Ouganda et d’autres pays qui se rassemblent à l’UM6P pour réfléchir ensemble sur des initiatives qu’ils peuvent porter eux-mêmes dans leur pays respectif en faveur du développement de l’Afrique. Depuis des années, l’Afrique est plus connue pour être un continent à problèmes. Aujourd’hui, nous souhaitons démontrer qu’il s’agit d’un continent d’opportunités ».
Et de détailler, « ces opportunités-là sont sur tous les niveaux: sur le niveau économique, social, environnemental et aussi sur la sécurité alimentaire. Vous savez qu’aujourd’hui, plus de 60% des terres arables non-exploitées dans le monde sont en Afrique, ce qui fait de l’Afrique le futur grenier du monde. Pour pouvoir y arriver, il faudra que les politiques publiques, le secteur privé et public, puissent collaborer ensemble. Les jeunes Africains, les jeunes leaders portent aujourd’hui des projets d’entreprises et de startup, qui peuvent faire un effet levier sur cette volonté, sur cette ambition pour le futur du continent africain ».
Ce programme est basé sur cinq piliers principaux, dont le mot d’ordre est l’Afrique. Khalid Baddou a d’ailleurs affirmé que ce programme est fait par les Africains, pour les Africains. « L’Afrique doit faire confiance à l’Afrique et grâce à cette opportunité qu’on offre à ces jeunes de les regrouper au sein de cette institution, ils apprendront à mieux se connaître, à se faire confiance, mais aussi à découvrir les potentialités du continent africain à travers ce que leur propose le Maroc et l’Université Mohammed VI Polytechnique ».
Le deuxième pilier est axé sur la communauté. « Nous créons aujourd’hui une communauté. Il ne s’agit pas d’un événement, il ne s’agit pas d’une série de formations, il s’agit particulièrement d’une communauté que nous sommes en train de créer, qui va collaborer ensemble pour l’avenir de l’Afrique ».
Quant au troisième pilier, il s’agit du leadership. Khalid Baddou souligne que « tous les jeunes qui ont été sélectionnés aujourd’hui sont soit des leaders dans leur environnement actuel, que ce soit politique, économique ou sociale, ou alors des futurs leaders qui ont les graines de leaders sur lesquels nous pourrons investir pour accompagner le développement de ce programme ».
« Le quatrième pilier, c’est l’impact. Nous souhaitons aujourd’hui créer de l’impact à travers ces jeunes. Nous souhaitons qu’ils aient une vision, qu’ils portent une vision de transformer leur quotidien, que ce soit dans leur pays, mais aussi de transformer le quotidien de l’Afrique de manière plus générale ».
Enfin, le cinquième pilier est l’authenticité. « Nous souhaitons que ce programme soit authentique. Ce n’est pas un programme qui est top down, c’est un programme qui est construit par ces jeunes. Ce que nous leur demandons aujourd’hui, c’est d’être eux-mêmes, c’est de pouvoir y contribuer de manière très personnelle, de s’engager personnellement hors tout agenda, hors toute ambition personnelle, mais de s’engager pour l’avenir de l’Afrique. C’est cette authenticité qui va faire de ce programme une réussite que nous souhaitons pour le développement et pour la prospérité de l’Afrique ».
En réponse à la question sur d’éventuels projets qui ressortiront de ce programme, Khalid Baddou a assuré que « l’objectif de ces réunions est de dresser une feuille de route sur trois ans minimum, qui va permettre de définir le plan d’action. Ce plan d’action est défini par ces jeunes, bien évidemment avec l’encadrement des professeurs et des facilitateurs de l’UM6P ».
Et de conclure, « ce réseau commence aujourd’hui avec 140 jeunes et pourra évoluer par la suite pour englober un nombre plus important de jeunes à travers le continent ».