Le hooliganisme dans les stades est devenu un fait presque banal du football national. Les derniers actes de vandalisme ont eu lieu sur les gradins du Grand stade de Marrakech à l’occasion du match opposant le Raja au KACM, juste après les autres actes de vandalisme enregistrés à Al Hoceima lors du match entre le Wydad et le Chabab Rif.
Les violences occasionnées par certaines fractions des Ultras du RCA à Marrakech ont coûté cher aux Verts et blancs. Le club casablancais a écopé d’un match à huis clos qu’il a d’ailleurs perdu (1-0) contre l’OCK. Ce qui lui a coûté sa place de sérieux challenger du WAC, juste à la veille du derby qui s’annonce décisif pour la suite de la Botola pro Maroc Telecom.
Pour que ce derby se déroule loin de cette avalanche de violence, à l’intérieur et à l’extérieur du stade, l’Association des anciens joueurs du Raja, présidée par Fathi Jamal, a lancé une campagne de sensibilisation étalée sur 3 jours, dont celui du derby.
«Ne tuez pas le football » est le slogan choisi pour cette campagne destinée principalement aux jeunes supporters. Le but étant de les sensibiliser et leur expliquer les conséquences fâcheuses de ces actes sur l’avenir de leur club et du football national. Des artistes et des journalises seront également présents pour prendre part à plusieurs matches de gala qui sont au programme de ces journées de sensibilisation. Ils opposeront les anciens footballeurs du Raja et du WAC au complexe Kahrama de Casablanca, des matches qui vont nous faire revivre la belle époque du foot national et des véritables derbys où les supporters des Verts et des Rouges animaient ensemble les gradins qui ne comptaient «ni Magana ni Frimija».
A cette occasion, notre confrère et chargé de communication de l’Association, Mustapha Abouibadallah, a déclaré à Al Bayane que «cette initiative tombe à point nommé vu les récents incidents ayant émaillé la rencontre KACM-Raja. Cette manifestation reste très sensible puisqu’elle coïncide avec le derby casablancais. Nous espérons contribuer à mettre fin à ce phénomène et réconcilier le public avec les stades… en pensant aux amoureux du foot qui venaient en famille suivre les fêtes de football d’antan…».
Rachid Lebchir
