La valse des entraineurs continue au Maroc en cette période estivale juste après quelques jours de la fin du Championnat national de football. Après le Moghreb de Tétouan qui venait de recruter Fouad Assahabi pour un contrat de deux saisons, le Raja de Casablanca s’est attaché les services de l’entraîneur algérien Abdelhak Benchikha pour la saison prochaine, ont annoncé mercredi, les responsables des «Verts» sur leur site officiel.
L’ancien sélectionneur de l’Algérie en 2011, qui était en concurrence avec d’autres techniciens, succède au cadre national M’hamed Fakhir, ajoute le Raja qui a fini sur la troisième place du podium de Botola Maroc Télécom D1.
Benchikha signe ainsi son deuxième passage à la tête du Raja après un cours passage en 2014en rendant le tablier à seulement 3 journées du début de la saison, laissant l’équipe des Verts en tête du classement avec 7 points (2 victoires et un nul à l’extérieur).
Le technicien algérien avait également dirigé au cours des saisons 2014-2015 et 2015-2016, un autre club marocain, en l’occurrence, l’Ittihad de Tanger. Benchikha a quitté l’IRT sur une belle performance réalisée par les Tangérois pour la première fois de leur histoire. Le club du Détroit avait terminé, l’avant dernière saison, en 3e place de la Botola pour disputer la Coupe d’Afrique de la CAF, également pour la première fois de son histoire, avant de quitter la compétition dans le dernier Cap menant à la phase des groupes.
Avec le Raja qu’il retrouve aujourd’hui, Abdelhak Benchikha sera pour la 3e fois à la tête d’un club marocain après sa première expérience avec le Difaâ Hassani d’El Jadida où il a offert la Coupe du Trône aux Doukkalis, au terme d’une finale remportée au détriment du Raja suite aux tirs au but.
Juste après avoir quitté le DHJ, Benchikha avait déclaré qu’il est au Maroc pour prendre en charge les équipes ayant le charisme de disputer et remporter les titres internationaux.
Benchikha dont le contrat d’un an avec le DHJ venait de prendre sa fin, avait opté pour le Raja qui reste jusqu’à aujourd’hui le club le plus titré à l’échelon africain. Le Raja avait remporté plusieurs sacres de la CAF, Super-coupe, Coupe afro-asiatique et surtout les 3 Ligues des Champions en 1999 sous la houlette de l’entraineur argentin Feu Oscar Fullone, en 1997 avec le Franco-Bosniaque Vahid Halilhodzic, alors que le premier trophée était remporté sous la direction du Cheikh algérien Rabeh Saadane en 1989 dans son ancienne formule de la Coupe d’Afrique des Clubs Champions.
Ce fut la belle époque du Raja qui a dominé l’Afrique grâce à une génération de joueurs doués et des techniciens des plus compétents ainsi que des dirigeants voués à la chose footballistique. Mais aujourd’hui, le Raja souffre de la mauvaise gouvernance avec des dirigeants loin d’être à la hauteur même si le club restait sur une très belle performance au Mondial des clubs en 2013 où il a atteint la finale remportée par le Bayern Munich (2-0).
Aujourd’hui, la guerre intestine bat son plein entre deux parties qui ne cessent de créer la zizanie et de tenir des sit-in à maintes reprises devant les portes du club des Verts. Une partie réclamant le retour de l’ancien président Mohamed Boudrika, l’autre défendant l’actuel président Mohamed Hosbane mais qui sont entrain de porter atteinte à l’image de leur club, en fin de compte.
En un seul mot, les deux dirigeants concernés sont appelés à s’éclipser pour laisser place à l’homme qu’il faut. A défaut, on voit mal comment l’entraineur Benchikha va pouvoir réussir dans sa mission à la tête d’une formation rajaouie minée de problèmes…
R.Lebchir