Le climat des affaires est au beau fixe au Maroc selon les experts de la Banque mondiale. Le royaume domine cette année encore ses voisins nord-africains et se classe à nouveau troisième en Afrique.
L’édition 2018 du rapport Doing Business, rapport publié annuellement, depuis 2003, par la Banque mondiale et considéré comme l’un des principaux indicateurs permettant de mesurer la facilité de faire des affaires au niveau de l’économie d’un pays, vient d’être rendue publique.
Il va sans dire que tant les banques d’affaires que les entreprises soucieuses d’investir dans une économie accordent une attention particulière à cet outil d’évaluation des environnements réglementaires des affaires, qui prend en considération 10 thématiques dans des domaines aussi divers que la création d’entreprise, le raccordement au réseau électrique, le transfert de propriété, la protection des investisseurs, l’exécution des contrats, le paiement des taxes et impôts…
Dans un classement dominé, au niveau mondial, par la Nouvelle-Zélande, le Maroc se place au 69ème rang mondial – sur 190 pays-, perdant une place par rapport à l’édition 2017 de ce rapport, sans que cela n’ait d’incidence sur son leadership au niveau régional.
Totalisant un score de 67,91 points sur 100, le Maroc confirme en effet sa position de leader en Afrique du Nord, dominant ainsi la Tunisie, qui pointe au88èmerang mondial, l’Egypte (128ème), ou encore l’Algérie, qui occupe, pour sa part, une très peu enviable 166ème position.
Hégémonie régionale
Dans la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), le royaume occupe la troisième marche du podium. Il est devancé par les Emirats Arabes Unis (21ème) et le Bahreïn (66ème), mais parvient pour la première fois à se hisser devant le Sultanat d’Oman.
Au niveau continental, enfin, le Maroc parvient à conserver le classement glané à l’occasion de l’édition 2017 du Doing Business, se classant à nouveau troisième, derrière les Iles Maurice (25ème) et le Rwanda. A noter que la première économie africaine, l’Afrique du Sud, doit se contenter du 82èmerang mondial.
Dans le détail, les performances obtenues en matière d’octroi de permis de construire (92,46/100 et 17ème rang mondial), de paiement des impôts (25ème rang), ou encore de création d’entreprise (35ème rang), sont particulièrement bonnes. En revanche, les indicateurs à caractère légal et réglementaire révèlent des carences plus ou moins grandes en matière de règlement de l’insolvabilité (34,03/100 et 134ème rang), entre autres, mais aussi d’obtention de prêts (105ème rang mondial).
Dans un communiqué adressé à la MAP par le département du chef du gouvernement, il est précisé que le gouvernement est déterminé à permettre au Maroc de figurer dans le top 50 des économies mondiales dans cet important classement à l’horizon 2021. L’agence de presse étatique rappelle que «diverses réformes sont programmées dans le cadre du plan d’action Commission nationale du climat des affaires pour la période 2017/2018», commission présidée par Saâd-Eddine El Othmani.
Mehdi Laaboudi