CAN 2019: le Cameroun jusqu’au bout!

En dépit des pressions de la Confédération africaine de football (CAF), le pays des Lions indomptables s’attache fermement  à son droit, celui d’organiser la Coupe d’Afrique des Nations 2019 et  ce, pour la deuxième fois de son histoire après celle de 1972.

Il s’agit certes d’une ambition légitime aux yeux des responsables camerounais, mais rien n’est encore fixé pour l’heure, étant donné que l’instance suprême du football continental devra rendre son verdict final d’ici la fin du mois.  Pour ce faire, la CAF a dépêché sur les lieux un cabinet d’audit de renommée internationale, en l’occurrence Ronald Berger, afin de mener une mission d’évaluation.

Le cabinet précité a déjà soumis sur la table des responsables de la CAF un rapport intermédiaire. Cependant, le malgache, Ahmad Ahmed, ne semble pas du tout pressé. Il a indiqué dans une déclaration aux médias que son organe «est disposé à faire preuve de flexibilité sur le délai de la livraison des chantiers et non pas du contenu».  Comme quoi, l’instance qu’il préside ne tolérera aucune défaillance lorsqu’il s’agit des infrastructures supposées accueillir la grand-messe du football africain. « Il faut laisser l’auditeur faire son travail jusqu’au bout. On s’est fixé d’être flexible sur le cahier des charges. Pas sur le contenu, mais sur le délai», a souligné en substance le numéro un  de la CAF, lors de la tenue de l’Assemblée générale ordinaire de la CAF, organisée, vendredi 2 février 2018, à Casablanca. Et de préciser qu’il existe un hiatus abyssal entre les rapports d’inspection et le cahier des charges. Cela étant, les autorités camerounaises sont appelées à respecter parfaitement leurs engagements contenus dans le cahier des charges, notamment aux niveaux des infrastructures hôtelières et sanitaires, a-t-il martelé.

D’ailleurs, en mois de décembre 2017,  ce dernier a même laissé planer le doute sur la capacité du Cameroun à organiser une telle compétition continentale en soulignant que «si le pays qui l’accueille n’arrive pas à l’organiser, nous trouverons un autre pays qui va l’organiser».  Certains analystes avertis, laissent entendre qu’en cas d’un rapport accablant, le Maroc aura de fortes chances de se substituer au pays du légendaire footballeur Roger Milla.

Cependant, il faut remarquer que rien ne semble ébranler la détermination des dirigeants de Yaoundé à accueillir ce rendez-vous du football africain. D’ailleurs, Félix Zogo,  porte parole du Comité d’organisation de la CAN 2019,  a été on ne peut plus clair, en affirmant dans un entretien à Radio France internationale (RFI) que son pays travaille d’arrache-pied pour honorer ses engagements. «Nous n’avons aucune inquiétude sur la progression, sur le rythme auquel se déroulent les travaux actuellement», avant de souligner que le cahier des charges fixe le 3 mars 2019 comme date butoir pour la livraison de tous les chantiers, soit trois mois avant le début de la compétition. Autant dire qu’un plan B n’est aucunement envisageable,  estiment les responsables camerounais, et qu’il n’est pas question que la CAN  puisse être attribuée à un pays autre que leur pays…

Khalid Darfaf

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