Il semble bien que le Conseil régional de Souss Massa s’attelle à pied d’œuvre pour la promotion de l’industrie du tourisme de cette zone prisée et vouée à un meilleur sort. Pour ce faire, l’instance en question vient d’y consacrer toute une session extraordinaire.
A ce propos, il est à rappeler l’élan volontariste dont il a fait montre lors du récent Salon mondial du secteur à Berlin (ITB) où cette institution régionale, conduite par son président, a contribué à la mise en valeur du potentiel de la région en termes de sites naturels, de prestations infrastructurelles, de produits du terroir et de perspectives d’avenir. Fortement épaulée par les institutionnels locaux et les professionnels du terrain, formant la nomenclature du Conseil Régional du Tourisme (CRT), cette dynamique de la région a l’air donnera une réelle impulsion du tourisme, compte tenu de cette synergie pluridimensionnelle.
Lors de cette session, il est donc question de la mise en place d’un nouvel organisme dont l’objectif est de promouvoir le secteur. Un espace complémentaire qui permettra de renforcer cet axe socioéconomique, en perte de vitesse. Certes, des voix s’élèvent quant à l’efficience de l’initiative dont l’empiètement n’est pas à écarter, d’autant plus que l’administratif l’emporterait sur le professionnel, sans parler du chevauchement fonctionnel vis-à-vis du CRT qui n’est pas non plus à ignorer. Cependant, il paraît que la «Société de développement régional du secteur du tourisme» viendrait, sans doute, combler la pénurie dont souffre le secteur, en matière de financement de projets. Des pourparlers qui animent toujours les milieux du domaine, depuis déjà un certain temps, sachant que la concrétisation de l’idée avait été reportée, il y a plus d’une demi douzaine de mois auparavant.
Par ailleurs, comme à son accoutumée, le Conseil régional continue à appuyer les actions du Conseil Régional du Tourisme Agadir-Souss Massa, à l’instar d’autres partenaires privilégiés, notamment le conseil communal d’Agadir. D’autre part, on notera l’implication du Conseil de la région dans l’aérien qui constitue l’épine dorsale de toute expansion de l’industrie du tourisme. C’est ainsi qu’il soutient la liaison Agadir/Rabat, après Agadir/Casablanca, en faisant appel à d’autres compagnies aériennes. Dans le même sillage, il associe le ministère de tutelle dans cette envergure, à travers des conventions visant à développer et à redynamiser le secteur. Toutes ces opérations se déroulent en solennité en vue de lui insuffler du sang nouveau, au moment où les professionnels sont attristés de voir le secteur en période d’essoufflement permanent, alors que d’autres pôles du tourisme, en particulier la cité ocre, sont parvenus à redresser leur situation. L’état actuel du secteur dans la première station balnéaire du royaume n’est nullement une fatalité, mais un passage vide qu’il va falloir affronter avec vigueur et imagination, mais aussi et surtout avec communion et concorde de toutes ses composantes aussi bien endogènes qu’exogènes.