Accompagné d’un froid sensible, un temps ensoleillé et dépourvu de précipitations règne sur l’ensemble du territoire national. La coloration verdoyante des pousses, là où elles sont apparues, commence à laisser apparaitre un jaune stressant. Si l’espoir reste entier sur le sort de l’année agricole en cours, on ne peut rester béat devant la vulnérabilité de plus en plus accrue du pays envers une ressource indispensable à la vie, l’eau «qui va devenir la clef du développement du pays».
Il faut se le dire, le pays se trouve déjà dans «l’ère de l’après-barrages». La gestion de l’eau semble encore à la recherche de la démarche fondamentale et de la dynamique nécessaire pour affronter la pénurie de l’eau et ses conséquences sur les différents secteurs utilisateurs. Sans vouloir être pince-sans-rire, la faute revient à l’anticyclone des Açores qui maintient sa haute pression et sa position; autant que le comportement des principaux consommateurs d’eau!
Il semble aussi que la position de l’anticyclone des Açores soit en relation avec l’importance des stocks halieutiques des pêcheries marocaines. C’est l’occasion de souligner l’importance de la signature de l’accord de pêche entre le Royaume du Maroc et l’Union Européenne. Il relève du partenariat stratégique et contribue à la consolidation de notre intégrité territoriale. Ses «retombées et les bénéfices pour les populations locales des zones concernées» doivent s’ajouter à son appui au secteur de la pêche.
Pour rappel; le plan sectoriel «Halieutis» a été lancé à la fin de 2009 pour se terminer en 2020. Depuis; la part au PIB du secteur halieutique a augmenté sans que les chiffres déclarés pour l’emploi ne se réalisent comme annoncé. L’activité aquacole est très limitée malgré les potentialités reconnues. L’informel dans le secteur reste pesant et la consommation par habitant et par est encore une inconnue à apprécier alors qu’elle devra dépassée les 16 kg. Les prix à la consommation restent soumis à la spéculation et à la multiplication des intermédiaires sans que la gouvernance du secteur n’intervienne.
L’horizon 2020 approche, le réchauffement climatique et ses conséquences sur la hausse de la température des eaux marines d’une part et sur la situation météorologique régionale, d’autre part, devront inciter l’ensemble des acteurs, Maroc, Union européenne et autres, à s’occuper de la préservation des ressources halieutiques et à leur exploitation durable au profit de l’ensemble de la population.
Le climat du Maroc est aussi un atout pour le développement du tourisme. Cette activité reste encore à la recherche d’une relance. D’une étude à l’autre, le secteur a besoin d’un nouveau souffle pour soutenir l’effort de l’investissement et de son accompagnement au niveau des territoires. L’attractivité de la destination Maroc reste handicapée par des facteurs «endogènes et exogènes» et le secteur souffre des «casseroles trainées» que certaines «success story» n’arrivent pas encore à faire disparaitre.
Sur un autre chapitre et sans aucune relation avec la zone de haute pression de l’Atlantique Nord, les fritures enregistrées sur la ligne gouvernementale parasitent l’entendement. Il apparait clairement que la simplification de la lecture du projet de la loi des finances reste un objectif à atteindre non seulement pour le marocain lambda mais aussi pour les parlementaires et les membres du gouvernement.
C’est à l’application des dispositions fraichement votées que les uns et les autres se rendent compte des contraintes réelles et des oppositions véritables. La déroute est ainsi à l’ordre du jour; et dans cette bérézina personne ne veut se reconnaitre dans les mesures fiscales et douanières prises dans le cadre du projet. Suspension provisoire, recul et déni; ce qui ajoute aux «acouphènes» du gouvernement quelques fritures.