Clôture du festival des Andalousies Atlantiques

Une 16e édition très spéciale!

DNES à Essaouira  Mohamed Nait Youssef

La 16e  édition du festival des Andalousies Atlantiques s’est clôturée en beauté samedi 02 novembre à Essaouira. En effet pendant trois jours de festivités a eu droit un festin musical de haute facture.  Il est 21h.

A la scène de la place El Minzeh était archicomble. Et sous les applaudissements du public qui a afflué nombreux, la chanteuse Asmaa Lazrek et l’orchestre Al Assala de Meknès sous la direction de Rachid Lahkim, ont ouvert le bal des concerts. Lors de cette première partie la soirée, c’est  le Malhoun judéo marocain qui a était célébré dans une ambiance électrique et  conviviale. Autre surprise non seulement de la soirée, mais de cette édition qui a réuni sur la même scène deux figures emblématiques de la musique judéo-arabe à savoir Raymonde El Bidaouia et Ben Omar Ziani. Les deux monstres sacrés de la musique ont mis du feu sur scène en chantant les beaux titres du répertoire  de la musique marocaine du chgouri, chaâbi et rythmes judéo-arabes.

Un hommage solennel à Ghita El Oufir

Un devoir de mémoire. La 16è édition du Festival des Andalousies Atlantiques a rendu, vendredi 1er novembre, un vibrant hommage à l’une des pionnières de la musique marocaine, Ghita El Oufir. A Dar Souiri, des jeunes femmes musiciennes ont mis à l’honneur cet artiste ayant tracé la voie aux plusieurs femmes marocaines notamment dans une époque où le domaine artistique était exclusivement réservé aux hommes.

L’hommage avait en effet  sa portée symbolique et sa particularité artistique notamment cette année où les voix de femmes artistes sont mises à l’honneur. En outre, le concert était intimiste, convivial et chaleureux avec la participation  des  musiciennes en l’occurrence de Daria Mosenzon, Yael Lavie, Khaïra Afazaz, Hanaa Haddad, Majdouline Bensghir, Falak Krikez, Attika Afazaz qui ont été accompagnées des voix des chanteuses et musiciennes à savoir Chaimae Imran et Samia Lantri.

Que des voix féminines pour célébrer  comme il se doit le parcours exceptionnel de la feue Ghita El Oufir. L’hommage se veut également non seulement une  reconnaissance envers une figure de proue de la musique marocaine, mais aussi une façon pour transmettre  son art aux générations et de le sauvegarder dans l’oubli. Ghita El Oufir  est toujours vivante par son art et héritage musical.

Une veillée historique à la Zaouia El Kadiriya…

Une première dans l’histoire de la ville d’Essaouira. En effet dans la nuit de vendredi à samedi  la Zaouia Kadiriya a accueilli l’un des temps forts  de cette édition. Dans ce lieu mythique et spirituel, des musulmans et juifs ont chanté pour la paix, le vivre ensemble.  Lors de cette soirée mémorable qui restera gravée à jamais dans les mémoires, des Qsaids, du Smaa et des chants de la synagogue ont été chantés dans une atmosphère fraternelle ayant transcendé les âmes et les  esprits. La viellée était un moment aussi de retrouvailles entre un public de différentes générations et régions.

Du Flamenco et de la musique andalouse au menu

Du Flamenco et de la musique andalouse pour arroser la nuit nocturne de la cité des Alizés. La grande scène de la place El Minzeh a daigné vendredi soir un public assoiffé à la musique, aux rythmes et aux belles mélodies. La Compania Léonor Leal a donné un concert électrique de grande qualité pour le bonheur de ses fans et des fidèles des Andalousies Atlantiques. Des danses chorégraphiques et des rythmes du flamenco ont été au menu afin de fêter en beauté le dialogue entre les musiques et les rythmes des deux rives : le Maroc et l’Espagne. Après la prestation musicale magistrale de la Compania Léonor Leal, c’était le tour de  l’Orchestre « Rawafid Moussiquiya », sous la direction d’Omar Mettioui, a charmé le public par des chants et des œuvres immortelles de la musique andalouse. La musique, c’est aussi le partage qui est au cœur de la ligne éditoriale du festival. Dans cette optique, la Compania Léonor Leal et l’Orchestre « Rawafid » ont partagé la scène en jouant ensemble  « la Nouba Andalouse » et la « Danse Flamenca » pour le pur plaisir des festivaliers.

Top