A la 75è session de l’Assemblée générale de l’ONU
Le Maroc a réaffirmé son engagement en faveur d’une solution définitive au différend régional autour du Sahara marocain, dans le cadre de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale, à l’occasion du segment de haut niveau de la 75è session de l’Assemblée générale des Nations-Unies.
«Le Royaume du Maroc est constammment attaché aux principes consacrés dans la Charte des Nations-Unies, relatifs au principe de résolution pacifique des différends et de respect de la souveraineté nationale des Etats et de leur intégrité territoriale. Partant de là, le Maroc reste engagé à aboutir à une solution définitive au différend régional autour du Sahara marocain, dans le cadre de son intégrité territoriale et de sa souveraineté nationale», a souligné le chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani, dans un discours préenregistré diffusé samedi à la salle de l’Assemblée générale devant les représentants des Etats membres de l’ONU à New York.
La position du Maroc ne souffre d’aucune ambiguïté, en ce sens que toute solution politique définitive à ce différend ne peut aboutir que dans le cadre de quatre paramètres fondamentaux, a affirmé le chef du gouvernement. Il s’agit de la souveraineté totale du Maroc sur son Sahara et l’initiative d’autonomie comme unique solution à ce différend artificiel; la participation entière de toutes les parties dans la recherche d’une solution définitive; le respect total des principes et paramètres consacrés par le Conseil de sécurité dans toutes ses résolutions depuis 2007 selon lesquelles la solution ne peut être que politique, réaliste, pragmatique, durable et de compromis; et le rejet de tous plans dépassés, que le Secrétaire général de l’ONU et le Conseil de sécurité ont jugé depuis une vingtaine d’année comme caducs et inapplicables, visant à dérouter l’actuel processus politique des paramètres fixés par le Conseil de sécurité.
Et de relever, à cet égard, que le processus politique, sous les auspices exclusifs des Nations-Unies, a été marqué par un nouvel élan avec la tenue des deux tables rondes de Genève en décembre 2018 et mars 2019, marquées par la participation pour la première fois de l’ensemble des parties.
M. El Otmani a estimé qu’il est particulièrement encourageant que le Conseil de sécurité ait consacré le processus des tables rondes comme voie unique vers une solution politique réaliste, pragmatique, durable et de compromis à ce différend régional.
Et d’ajouter que le Maroc réitère sa profonde préoccupation quant à la situation humanitaire déplorable des populations des camps de Tindouf, dont la gestion a été délaissée par le pays hôte à un groupe séparatiste armé, en violation flagrante de ses engagements internationaux en vertu de la convention sur la situation des réfugiés de 1951 et les autres conventions internationales relatives aux droits de l’Homme et au droit international humanitaire.
Le contexte de la pandémie de Covid-19, a poursuivi le chef du gouvernement, ne fait qu’accentuer les préoccupations sur le sort de cette population séquestrée dans des camps gérés par un groupe armé ne disposant d’aucune légitimité au vu du droit international.
Il est grand temps que la communauté internationale prenne une mesure décisive pour pousser le pays hôte à permettre au Haut Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés de procéder au recensement et à l’enregistrement de la population des camps de Tindouf, conformément au droit international humanitaire des réfugiés et aux appels incessants du Conseil de sécurité dans l’ensemble de ses résolutions depuis 2011, a insisté M. El Otmani.
Un tel recensement est devenu plus que jamais nécessaire pour mettre fin au détournement en cours depuis plus de 40 ans de l’aide humanitaire destinée à la population séquestrée dans les camps de Tindouf, a-t-il conclu.