Une affaire de loi

En France, l’usage du téléphone au volant conduira désormais au retrait du permis de conduire.

Le Comité interministériel de la sécurité routière de l’hexagone vient de décider de corser cette sanction, précédemment passible d’une amende forfaitaire de 135 euros et d’un retrait de 3 points. La date d’application de cette mesure est prévue pour 2019. Tout cela pour vous dire l’intérêt accordé aux sanctions coercitives comme moyen le plus efficace pour garantir la sécurité du citoyen une fois embarqué.

Retour au Maroc où, tout au contraire, la récente version du code de la route adoptée en 2016 prévoit la baisse de la sanction pour cette infraction. L’amende la concernant était passée de 500 dirhams à seulement 300 dirhams…. Pas seulement celle-ci, mais d’autres transgressions au code ont vu leur amende baisser considérablement.

La logique, voulant que dans un pays qui connait un nombre élevé d’accidents mortels comme le nôtre, les sanctions doivent être durcies et non allégées, n’est clairement pas respectée. C’est une affaire de loi et de l’imposition de son respect à travers des mesures qui chassent l’envie de réitérer la violation du code.

Autrement, ces amendes renfloueront certainement les caisses du Royaume (car la récidive est à attendre face à la légèreté de la sanction), mais resteront sans grand effet sur le comportement du citoyen marocain au volant de sa voiture.

Iliasse El Mesnaoui

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