Afma séduit les investisseurs

Le cours d’Afma affiche en 2017 une performance de plus de 20% surperformant largement le MASI. Aussi, le cours actuel est en hausse de plus de 38% par rapport au prix d’introduction en Bourse, fin 2015.

En effet, les investisseurs semblent apprécier le dividende qui a atteint 55 DH en 2017, offrant un rendement des dividendes de 5,5% au dernier cours en Bourse. Ce dividende est en hausse de 5,8% par rapport à celui de 2016.

Aussi, Afma a dégagé en 2016, un résultat net part du groupe de 57 millions de DH en croissance annuelle de 3%. Ce niveau n’est qu’en décalage de 1,4% par rapport au Business Plan présenté lors de l’introduction en bourse.

Toutefois, une zone d’ombre plane toujours sur les courtiers d’assurance avec la volonté stratégique de l’ACAPS d’assainir les pratiques au niveau des créances intermédiaires accordées ou subies par les compagnies d’assurance. Ainsi, une circulaire va obliger les compagnies d’assurance à provisionner entièrement les créances sur intermédiaires, postérieures au 31 mars 2015 (15 jours de délai, sauf accord écrit de la compagnie). Pour les autres, les compagnies sont invitées à signer des protocoles avec les intermédiaires.

A première vue, ce sujet est sensible pour Afma qui affiche des créances clients de 487,1 millions de DH, soit 78% de son bilan. Ces créances sont quasiment financées par les dettes fournisseurs de 489,7 millions de DH qui représentent 7 fois les fonds propres d’Afma.

Néanmoins, la compagnie pourrait bénéficier de ce durcissement car sa taille lui permet théoriquement de bénéficier d’un accord tacite/explicite de financement par les compagnies d’assurance des facilités accordées aux clients. Aussi, la fragilisation des courtiers de petite taille pourrait offrir des opportunités de croissance pour les intermédiaires structurés comme Afma.

En conclusion, Afma pourrait tenter les investisseurs à la recherche d’un bon rendement de dividendes. Toutefois, pour les autres, la donne est plus complexe au niveau du Business model, car commercialement, Afma doit affronter l’offensive de la Bancassurance et a à gérer la dépendance des compagnies d’assurance en termes de facilités accordées..

Farid Mezouar

Related posts

Top