Agadir, aux grands rendez-vous!

En février dernier, il y a presque une année, le Souverain avait scellé une véritable révolution dans la région du Souss Massa. La visite Royale tant attendue avait eu l’effet de panache dans les vaisseaux de ce qu’on se plaît dorénavant de baptiser « centre du royaume».

En fait, ce fut ainsi, depuis qu’on récupérait les provinces du Sud, mais on ne s’en apercevait peut-être pas trop, jusqu’à ce que le Roi en fasse part avec solennité. Mieux encore, Il projette en faire le relai de tremplin vers le sud en réelle ébullition et, de ce fait, Agadir se devrait de s’ériger en locomotive archétype, à travers une batterie de projets insérés dans le cadre de cet ambitieux programme de développement urbain (2020/2024).

Il faut dire qu’auparavant, en janvier 2018, un plan d’accélération industrielle était déjà lancé afin d’asseoir une zone d’infrastructure au standard se pliant aux normes internationales, en direction des opérateurs et investisseurs. Cette déclinaison amorcée sous la présidence de Sa Majesté allait pulvériser tous les suffrages, de par la diversification de l’industrie en gestation et de l’attractivité fonctionnelle des productions.

D’autant plus que les procédures aussi claires qu’incitatrices tendent à fluidifier le parcours investissemental et à annihiler toute tentative de spéculation foncière ou de dérobade sur le démarrage de projet. A peine entame-t-on l’entrée de l’autoroute vers la cité ocre que la zone industrielle foisonne en plein chantier, sur une superficie cyclopéenne, défrichée de fond en comble.

Désormais, la fameuse triptyque : agriculture, tourisme et pêche qui faisait toujours la réputation de la région Souss Massa, est submergée par une industrie à tout rompre. C’est dire combien «on peut quand on veut !», la capitale du Souss n’a jamais été un pôle résolument tournée vers une industrie d’autre dimension, excepté de transformation alimentaire.

En quelques années, l’industrie se positionne en segment de prédilection à même de rivaliser avec ses pairs dans les régions du pays, au moment où le tourisme, autrefois aux anges,  bat de l’aile, puisqu’on lui a carrément tourné le dos. Il est judicieux de faire le paquet sur l’industrie qui s’avère, en effet, un affluent primordial de l’économie nationale, en ces temps de l’industrialisation tous azimuts. Mais, il serait encore plus intelligent de maintenir tout l’aura dont jouissait l’industrie touristique, il y a des lustres.

Agadir était un fleuron de choix  du secteur du tourisme, au temps où les décideurs et les ténors du domaine mettaient la main dans la main pour le hisser au summum. Et un beau matin, lorsque l’Etat s’en dérobe totalement, il asphyxie l’aérien, affaiblit la promotion, magnifie le All Inclusive, étouffe les activités parallèles, désunit les intervenants…

Agadir se privait alors de l’un de ses potentiels majeurs sur lequel pouvait reposer son essor, de par la clémence éternelle de son climat, de la phosphorescence de sa baie unique, de la béatitude de son arrière pays saisissant, de la qualité hospitalière de l’espèce humaine ambiante, la quiétude sécuritaire qui y prévaut. Il est vraiment inadmissible de renvoyer tous ces ingrédients de rêve aux calendes grecques. Depuis, on trouve beaucoup de peine à redorer le blason du secteur, en dépit des efforts déployés à cet effet.

Mais, tant que l’Etat ne s’y met pas pour de bon en traçant une stratégie de relance forte et performante, en cassant sa tirelire pour ce faire et en associant toutes les bonnes volontés (Dieu sait qu’elles existent !), sous les l’égide du Souverain, comme ce fut le cas pour l’industrie, on ne fera que tâtonner dans un domaine qui nécessite de la synergie, de la fermeté, de la gouvernance, du capital, de la compétence et avant tout, du volontarisme Royal !

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