Ahouzar et Tachtoukt enflamment la scène de Salé 

Le festival Mawazine célèbre toutes les musiques. En cette 15e édition, le célèbre rendez-vous a une fois de plus fait la part belle à la musique amazighe. Dimanche dernier, Abdelaziz Ahouzar et Raïssa Fatima Tachtoukt, deux passionnés invétérés de la musique amazighe, ont enflammé la scène de Salé par leurs chansons à la fois originales et empreintes de valeurs humaines.

Entre danses, chants et poésies, le chanteur populaire amazigh issu de la région de Khénifra, Abdelaziz Ahouzar, a livré, dimanche 22 mai, un concert alléchant et rythmé sur la scène de Salé qui draine à chaque édition des milliers de mélomanes assoiffés de mélodies.

Violon à la main, Ahouzar a été accompagné par des danseuses. En naviguant entre les styles populaires, il a su accrocher son public et le tenir en bride. Le musicien a été accompagné par le public qui n’a pas hésité à répéter les refrains de ses chansons les plus célèbres et à esquisser quelques pas de danses.

Ce n’est pas la première fois que le chanteur se produise sur la scène de Salé. En 2014, Ahouzar avait livré son premier concert dans le cadre du festival Mawazine et rythmes du monde. Comme à l’accoutumée, le chanteur aura reçu en cette nouvelle édition tous les honneurs d’un public chaleureux. Rien de surprenant ! Depuis 2000, l’artiste s’est imposé comme l’une des figures de proue de la chanson amazighe et populaire.

L’amour, la paix, la fraternité, l’espoir et le quotidien des petites gens…telles sont les lettres de noblesse que dévoile cet artiste  à travers sa musique. Au cours de la soirée, Ahouzar aura livré les plus beaux titres de ses albums en amazigh et en arabe, entre autres  Hobak Nti Jabni Blil». Il aura par ailleurs revisité le répertoire musical de la chanson populaire «Lghaba» d’Abdelaziz Stati.

Toute la soirée aura été parfumée de l’art de l’aïta, des chansons amazighes classiques et modernes. Raïssa Fatima Tachtoukt, autre enthousiaste de la musique amazighe, a partagé la même scène avec Ahouzar. L’artiste en herbe a rendu un vibrant hommage à l’art authentique des Rways. Les rythmes et instruments diffèrent certes entre la région de l’Atlas et celle du Souss mais la célébration de la joie reste la même.

Originaire de la région d’Aït Amira, la jeune chanteuse a été fascinée depuis sa tendre enfance par les chants et les danses de Raïssa Rkia Talbensirt. Il lui aura  fallu attendre 2008, après avoir décroché le premier prix d’un concours musical local, pour faire sortir  son premier album  où elle  revisite la musique Rayssate, en l’occurrence celle de  Fatima Tihihit, Raïssa Fadma Tagouramt, Fatima Talguercht et bien d’autres.

Mohamed Nait Yousef

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