59 morts et plus de 500 blessés. Ce n’est pas le résultat d’un bombardement «allié» au Moyen-Orient. C’est le triste record du massacre de masse commis à Las Vegas par M.Paddock, un retraité américain de 64 ans!
Disposant d’un impressionnant arsenal, légalement acquis, apparemment bon vivant, habitué des croisières et surtout des grosses mises de jeux dans les multiples casinos qui illuminent le ciel du désert du Nevada, il a savamment préparé son macabre à partir d’une suite d’hôtel, bien perchée au 32ème étage, sélectionnée pour avoir deux fenêtres donnant sur l’esplanade où se déroulait un joyeux Festival de country music.
Il s’est fait probablement aidé par d’autres complices pour acheminer des armes automatiques dans sa chambre. Le FBI mettra de la lumière sur les détails de l’opération. A posteriori malheureusement!
Daesh a beau vouloir s’accorder opportunément cette attaque meurtrière anti-occidentale, en attribuant même un nom de guerre djihadiste à ce terroriste d’un genre de plus en plus devenu ordinaire. Daesh, en lutte de survie, a d’ailleurs fait de même deux jours avant avec le tueur lowcost, ce tunisien de Marseille qui s’est attaqué à deux innocentes jeunes filles sur l’esplanade de la gare Saint-Charles.
Même terrorisme, deux motivations différentes. L’échec militaire de Daesh sur le terrain moyen oriental relance de plus bel sa communication. Preuve que son échec militaire risque de ne pas mettre fin à son terrorisme. Il est à craindre qu’il renaisse, disséminé, sous d’autres cieux, formes et structures.
Quant à la folie meurtrière de Las Vegas, elle est peut-être une pure production du mode de vie américain où le cocktail «armes, jeux et haine» est bien plus inquiétant qu’on le croit. Un suicidaire, armé jusqu’aux dents, ruiné ou simplement déçu par le jeu haineux de ses propres concitoyens, plus jeunes, heureux et exhibant leur amusement, décide de passer à l’acte. L’inquiétant, c’est qu’il a préparé son coup et que personne n’a pu le prévoir. Combien de suicidaires identiques seraient dans son état? Aux USA et ailleurs. Personne ne peut le dire.
En tout cas, ce n’est pas la première fois que cela arrive. Le dernier massacre d’écoliers dans l’Est des USA a beaucoup ému. Il a vite fait été oublié ; ça risque de ne pas être le dernier. En paraphrasant l’adage de chez nous : «L’argent laissé à l’air libre appelle les voleurs», on dira «Trop d’armes à portée de mains finit par faire bouger les bras».
L’Amérique qui lutte contre la prolifération des armes de destruction massive à travers le monde ferait bien de commencer chez elle par éradiquer la source des massacres de masse!