Assurer la bonne gouvernance!

Au sein de la Confédération Nationale du Tourisme (CNT), le bras de fer continue entre le président élu et le reste, même si le vote était largement en faveur du premier. Mais, les contestataires estiment que le litige réside encore. Les représentants du secteur sont toujours en conflit et ne sont pas prêts â enterrer la hache de guerre.

C’est bien là une autre face du domaine qui fait défaut. Il est bien évident que si on s’appuie sur un piédestal économique fondamental tel que le tourisme, il semble que l’Etat s’en dérobe entièrement, tout en continuant à convaincre les investisseurs aussi bien nationaux qu’étrangers à rallier ces projets de grande envergure.

Dans un autre registre, au niveau des matières des aménageurs développeurs, les cahiers de charge partenariaux devraient être méticuleusement décortiqués de manière à asseoir potentiellement le rôle de l’Etat, en tant que veilleur de l’intérêt suprême de la Nation. La station balnéaire de Taghazout, à titre d’exemple, qui s’inscrit, en fait, dans la dynamique de la valorisation des côtes marocaines, atlantiques et méditerranéenne,  s’étendant sur plus de 3500 kms, est un projet qui renferme plusieurs entreprises, évoluant sur pas moins de 600 hectares. C’est l’un des piliers majeurs de la relance du secteur dans une zone sensible, vouée à une saturation déplorable en termes de capacité litière. En effet, Agadir, première station du royaume ne parvient guère, au bout de plus de trois décennies, à franchir le cap des 28 000 lits commercialisables, en dépit des constructions de nouveaux complexes hôteliers.

Au moment où des hôtels renforcent l’éventail capacitaire de la destination, d’autres tombent dans le délabrement déplorable, alors que des unités sont toujours en état de balbutiement en matière de construction. On retiendra que plus de 14 000 lits sont dans un état piteux et doivent impérativement passer à la rénovation. La station Taghazout viendra, en effet, exercer une certaine émulation au sein des opérateurs et, du coup, relèvera sans conteste, cette capacité en dégringolade. Les Tours Opérateurs, notamment germaniques exigent, en fait, ce relèvement sine qua non, pour pouvoir lancer dans des opérations de drainage de grande envergure. Maintenant, la station Taghazout est un projet se trouvant constamment à la case de départ dont le déclenchement effectif des travaux tarde à se manifester, quoique les panneaux de réalisation soient affichés.

Il est à rappeler que le tourisme est un secteur à haute valeur ajoutée. C’est le premier bailleur de fonds au niveau des recettes en devises. C’est le deuxième employeur de la main d’œuvre et de cadres avec 470.000 emplois mis sur le marché. L’opérationnalité  de la Vision 2020, permettra, sans doute,  la mise en fonction  des projets structurants à travers le pays, surtout dans les destinations touristique de haute notoriété. Avec les stations balnéaires et les territoires touristiques, la création des ressources et des richesses est assurée. Une destination comme Agadir est censée rebondir à plein régime, avec une véritable politique de relance agressive, axée sur la consolidation des structures d’accueil et des activités parallèles (hôtellerie, restauration, agences de voyage, produits artisanaux…), la mise en marche des projets structurants d’accompagnement,  la diversification du produit proposé, la mise en place de promotion et de marketing performants, la mise en fonction de l’animation continuelle pour réduire la saisonnalité…

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