Assurer la justice territoriale

Saoudi El Amalki

Notre pays ne cesse de cumuler des prouesses d’envergure. De nombreux projets jalonnent  son espace socioéconomique pluriel, depuis des décennies, sans répit ni relâche. A coup sûr, l’implantation de la première station de l’énergie solaire en Afrique, peut-être même au monde, dans les environsd’Ouarzazate en est, en fait, une belle illustration. Son effort, dans ce sens, relève d’un souci majeur d’assurer de l’énergie propre pour l’expansion de la Nation. Mais également, pour se mettre au diapason des contrées mondiales, fortement attachées aux fondements de l’écologie et aux obligations des changements climatiques.D’autre part, il y a lieu d’affirmer que la mise en place de cette station de haute qualité témoigne d’une préoccupation territoriale, visant à décentraliser les grands chantiers, à travers les divers recoins du royaume. En effet, le territoire du sud-est du pays, renfermant des sites naturels de valeur, mais pas assez exploités, est dans le grand besoin, en termes de valorisation du potentiel dont il regorge. En effet, Ouarzazate, baptisée le Hollywood marocain de par ses villages et studios de cinéma, se prête aussi à abriter des infrastructures de haut standing, tel que cette station énergétique solaire, outre ses vocations touristiques porteuses. En effet, ces atouts indéniables greffés dans cette zone aux ressources certaines, confortées par cette station solaire de haute facture, rayonnent dans toutes les zones mitoyennes de la région de Drâa-Tafilalet. Dans le même sillage, on s’attendra, bien évidemment, à l’émergence d’une province, il y a juste quelques années, mais longtemps mise sous l’éteignoir. Il s’agit, en fait, de Tinghir se prête, sans nul doute, à un avenir probant. On retiendra, à cet égard, sa capacité de se hisser à un réel pôle touristique écologique, grâce à ces sites naturels d’une splendeur inégalable, en l’occurrence les gorges de Dades et Toudgha, pourvu qu’on s’y penche sérieusement en y injectant des investissements publics à même de vivifier cet énorme potentiel, notamment les accès et les aménagements structurants du territoire. Dans le même contexte, on relèvera les ressources naturelles des deux localités attenantes, à savoir Errachidia, chef-lieu de la région, et Zagora. Certes, ces zones de haute notoriété, souffrent d’une certaine exclusion qui les relègue au second plan. Mais, il ne fait pas de doute que les immenses potentialités internes qu’elles renferment, inciteront, tôt ou tard, les décideurs locaux voire centraux, à mettre les bouchées doubles en vue de réinventer des mécanismes de développements de nature à  de fédérer les énergies et les conditions pour ce faire. C’est dire qu’avec les grands travaux à imprimer dans ces villes émergentes seront nécessaires à favoriser la cohérence spatiale pour assurer la répartition des richesses.

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