Le Baccalauréat à l’épreuve de la fraude

«Toutes les mesures ont été prises pour permettre aux candidats de passer les épreuves du baccalauréat dans les meilleures conditions».

C’est ce qu’a affirmé le secrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Khalid Samadi, en réponse à une question orale à la Chambre des représentants. Sur le plan technique, 20.830 salles d’examen ont été aménagés pour accueillir les 440.000 candidats dont 70% sont issus de l’enseignement public. Ils sont répartis dans près de 1.500 centres d’examen dans les différentes directions régionales.

Parallèlement, «d’importantes ressources supplémentaires ont été mobilisées», assure Khalid Samadi. La tutelle a fait appel à 41.660 surveillants et 40.000 enseignants pour corriger près de 3,6 millions de copies. Elle espère mettre fin au phénomène de triche avec le décret d’application de la loi relative à la répression de la fraude aux examens, adopté récemment en conseil de gouvernement. Les tricheurs risquent gros puisque les sanctions prévues par cette loi sont entrées en vigueur. Les sanctions vont de l’avertissement à des peines d’emprisonnement allant de 6 mois à 5 ans, en passant par la saisie du matériel utilisé pour tricher. Les fraudeurs peuvent être aussi être condamnés à des amendes allant de 5.000 à 100.000 dirhams. «Même l’introduction des téléphones portables dans les centres d’examens est strictement interdite», a insisté le secrétaire d’Etat. Aucun centre n’échappera aux mesures coercitives. En effet, un cahier de procédures unifié a été adopté pour définir les méthodes de traitement des cas de fraudes enregistrés lors de l’examen ou de la correction des copies.

Par ailleurs, Khalid Samadi a mis en avant les nouveautés de cette année. Parmi celles-ci, la poursuite de la mise en place de nouvelles filières du baccalauréat. Cette année,les candidats passeront les épreuves dans 8 filières internationales du baccalauréat marocain et dans 14 nouvelles filières professionnelles qui viennent s’ajouter aux 4 filières du baccalauréat professionnel adoptées lors de la session 2017. Ainsi, le nombre de filières ouvertes pour les candidats du baccalauréat marocain passe de 14 filières adoptées avant la réforme du système du baccalauréat à 40 filières, avec de grandes probabilités de diversifier l’offre dans ce domaine et d’améliorer la convergence avec les projets scolaires des candidats.

Outre la diversification des filières, cette session du bac se caractérise également l’introduction d’aménagements spéciaux en faveur de personnes souffrant d’un handicap, à savoir le passage de l’examen sous format QCM, le droit de bénéficier du tiers temps supplémentaire et d’être assisté d’un accompagnant.

Hajar Benezha

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