La zone du Souss, frappée en constante par la déshydratation et l’aridité ardues pourrait dorénavant respirer à pleins poumons. Après environs 36 mois de labeur sans répit, en dépit de la crise pandémique, la station de dessalement voit le jour.
A présent, on procède à des essais d’expérimentation de l’avant-ouverture qui durera non moins de trois moins, avant l’opérationnalité prévue en novembre prochain. C’est sans conteste un ouvrage à la fois structurant et innovant, dans la mesure où il permet l’optimisation du coût de production et de mutualisation entre la production de l’eau potable et l’eau d’irrigation.
Le projet de dessalement de l’eau de mer pour les besoins de l’irrigation et pour l’alimentation en eau potable dans la région Souss-Massa est sans doute, une performance inédite, sachant qu’il avait été question de le scinder en deux réalisations, l’une à Aghroud dans la commune de Tamri, réservée à l’eau potable, l’autre destinée à l’irrigation à Chtouka.
Or, pour des soucis de rationalisation, il a été décidé, à juste titre d’ailleurs, de réunir les deux en une.Il fallait relever le pari de la gestion des ressources hybrides et faire durer l’activité agricole dans cette zone souvent frappée par l’aridité. La contribution de l’Etat à ce projet de dessalement est à hauteur de 3,2 MMDH, au niveau du financement.
Une convention de partenariat fut passée pour la mise en place de cette station de dessalement de l’eau de mer à Chtouka Ait Baha. Il faut bien dire que cette œuvre qui s’érige en prouesse humaine et managériale, décrisperait une tension stressante aussi bien au niveau de l’eau potable dont la pénurie foudroie la vie des populations que l’irrigation de terres agricoles.
Certes, la disette hydrique met en difficulté la communauté paysanne et son cheptel, plus particulièrement dans les patelins les plus reculées de la région. Mais, il convient également d’avouer de dire que la surexploitation à laquelle sont soumises les ressources d’eau précipite la dégradation de la nappe phréatique à destination cadences insoutenables. En fait, la mise en marche de cette nouvelle station dont la capacité de production se hisse au tout premier rang continental et planétaire, constituerait, à coup sûr, un énorme potentiel salvateur de toute une zone assoiffée et déshydratée, depuis déjà de longues années de sécheresse.
Le lancement de ce projet est à de nature à pérenniser et sécuriser l’alimentation en eau, mais aussi la mise en avant de la production agricole dont se distingue la région du Souss, connue surtout pour la qualité de ses agrumes et primeurs.