Le CNDH explique sa méthodologie de travail

Le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) se veut clair : les informations relayées par certains médias quant à d’éventuels cas de tortures concernant quelques détenus des événements du mouvement de protestation d’Al-Hoceima n’ont aucun sens et s’inscrivent en faux par rapport à sa démarche de travail, laisse entendre un communiqué rendu public.

Afin de lever toute ambigüité, le CNDH s’est dit étonné de la fuite partielle d’un document destiné à la partie concernée. Il considère que les conclusions et recommandations, qui découleront de son rapport final et global sur les événements d’Al-Hoceima,  constitueront le référentiel unique pour procéder à toute évaluation de son travail relatif aux différents événements d’Al Hoceima, dans toutes leurs dimensions et durant toutes leurs étapes et ce, avec objectivité et responsabilité, comme cela a souvent été le cas, souligne le CNDH. Par ailleurs, le CNDH précise que l’exploitation unilatérale de quelques détails du document établi par les experts devant être destinés à la partie concernée a conduit à des conclusions «hâtives» , tout en soulignant que le rapport infirme catégoriquement que tous les détenus examinés et écoutés ont fait l’objet de tortures.

Par ailleurs,  il ne s’agit nullement d’un rapport définitif qui représente la position et les convictions  du CNDH qui ne se font d’ailleurs que sur la base des investigations, des enquêtes et entretiens menés par ses équipes de travail sur le terrain, ajoute la même source.

Cela étant dit, le travail effectué par les deux médecins experts figure, entre autres, parmi d’autres outils de travail adoptés par le CNDH concernant sa méthode d’élaboration des rapports sur ce genre d’événements.  Toujours selon la même source, le rapport présenté par les experts a été soumis à la partie compétente pour qu’elle prenne les mesures qui s’imposent, étant donné que le CNDH n’est ni déontologiquement ni juridiquement habilité à s’immiscer dans les attributions du pouvoir judiciaire,  comme cela a été d’ailleurs recommandé par les experts, précise le communiqué.

De son côté, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a rendu public un communiqué, mardi 4 juillet, dans lequel elle rejette catégoriquement toutes les accusations et allégations graves  adressées à l’encontre de ses services et ses fonctionnaires, en se référant à un document partiel attribué au CNDH, et qui a fait l’objet d’une fuite hors du cadre officiel et d’une manière suspecte.

De surcroit, la DGSN a réaffirmé son attachement aux droits de l’Homme tels qu’ils sont reconnus à l’échelle nationale et internationale et son engagement à garantir le respect des libertés individuelles et collectives dans l’exercice des fonctions de la police et la délimitation des responsabilités à la lumière des procédures judiciaires. Et ce n’est pas tout.  La DGSN a insisté sur le fait qu’elle répondra à toutes les allégations contenues dans le document après la réception officielle dudit document, conformément à ses principes portant sur le respect total de la loi et son interaction positive avec les conclusions et recommandations des institutions constitutionnelles du pays, tout en partant de la vision selon laquelle ces allégations non officielles ont été faites sur la base de témoignages et sans prendre en considération l’avis de l’ensemble des intervenants institutionnels concernés.

Khalid Darfaf

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