Un cri contre la marginalisation et l’oubli

Mohamed Nabil Benabdallah a reçu la Coordination des associations de la société civile d’El Gara

Le Secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme a reçu, mercredi dernier au siège du Parti, une délégation du tissu associatif d’El Gara, venue plaider la cause de cette ville, vouée, depuis belle lurette, à l’oubli, à la marginalisation et à l’exclusion spatiale et humaine.

La coordination de la société civile d’El Gara, qui représente 35 associations, a pris l’initiative de rencontrer la direction du PPS dans le but de «faire parvenir la voix d’El Gara au niveau des institutions marocaines», face à l’oubli dont elle est victime depuis plusieurs décennies et face aux responsables, parlementaires et communaux, qui se sont succédé sans servir la ville et sa région.

C’est particulièrement ce laxisme et cette dénaturation de la fonction et du rôle de l’élu que les 9 membres de la délégation des Mdakras est venue dénoncer pour réclamer une attention particulière à cette ville.

Trois principaux dossiers ont été présentés par la délégation de la société civile, d’ailleurs communs et identiques à de nombreuses régions du pays. Ils ont pour noms : la santé, l’enseignement et l’aménagement. La ville ne dispose que d’un «hôpital», à vrai dire… un centre de santé où exercent deux médecins généralistes, et d’un seul lycée… Il y a beaucoup à faire, au vu du diagnostic établi par la Coordination des associations. Un diagnostic noir s’il y a lieu d’y ajouter l’état général de la ville complètement délaissée par un conseil communal qui ne s’occupe que de ses «affaires». Il faudra dire que les dealers des régions limitrophes ont élu domicile dans la ville pour y écouler leurs marchandises destructrices. Ce qui aggrave la situation sécuritaire encore gérée par la gendarmerie…

Et si les dernières  statistiques officielles donnent à El Gara une population de 24 000 habitants, la réalité de la région est tout autre. Ce sont plus de 100 000 habitants qui sont directement concernés par les services publics de la ville. La région s’étend pour arriver aux limites de Benslimane, de Berrechid et même de Had Soualem… pour englober des centaines de douars et plusieurs dizaines de milliers de citoyens complètement laissés pour compte.

Et pourtant, durant les premières années de l’indépendance du Maroc, l’ex-Boucheron représentait un petit joyau où il faisait bon d’y vivre, à l’instar de nombreux villages avoisinants, à l’instar de Berrechid, Benslimane ou encore Ben Ahmed…

Mais depuis, l’exode rural aidant et le manque d’engagement communal et parlementaire, la ville meurt avec lenteur.

Il y a lieu, aujourd’hui, de la réanimer pour prendre sa place dans le développement du pays et sa part dans la répartition des richesses nationales et locales.

Lors de cette rencontre, Mohamed Nabil Benabdallah s’est engagé à n’épargner aucun effort pour aider au décollage de la ville d’El Gara, en plaidant ses causes auprès des institutionnels.

Déjà des rendez-vous sont pris avec des institutionnels décideurs pour les sensibiliser sur l’état des lieux et en faire des partenaires de la Coordination des associations et des élus qui souhaitent contribuer au développement de la ville des Mdakras.

Mohamed Khalil

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