Des dattes au goût du miel font date à Erfoud

coopératives, sociétés de conditionnement et de valorisation de cette noble ressource.

C’est aussi une occasion de débat sur la revalorisation de la richesse phoenicicule, à travers la recherche scientifique et la formation dans le cadre du Plan Maroc Vert. Une opportunité pour les associations et divers intervenants de la filière de réfléchir sur les moyens de développer l’économie solidaire et de promouvoir les produits de terroir. 
Très prisées pour leurs multiples vertus alimentaires, les dattes, la plus vieille espère fruitière de la région du Tafilalet et ossature de l’agriculture de cette région du sud-est marocain, sont célébrées comme il se doit à Erfoud à la faveur de la 4e édition du salon international des dattes, qui ouvrira ses portes ce jeudi.
Placé sous le Haut-Patronage de SM le Roi Mohammed VI, ce salon constitue un espace de rencontres entre producteurs, coopératives, sociétés de conditionnement et de valorisation, artisans et associations de toute la zone de production de cette richesse phoenicicule, mais aussi de plusieurs pays arabes participants.
Après le franc succès qui a couronné les 3 premières éditions du salon international des dattes au Maroc (SID), Erfoud accueille, du 31 octobre au 03 novembre 2013, la 4e édition, sous le thème : «Le renouvellement des palmeraies, un nouveau souffle pour nos oasis».

Modernisation de la filière

A cette occasion, le ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, a réaffirmé, dans un document publié à cette occasion par le ministère, son engagement pour le soutien de l’agriculture oasienne, un des principaux domaines du pilier 2 du Plan Maroc Vert, précisant que cette 4ème édition a pour objectif le développement et la promotion d’une agriculture durable et solidaire.
Il a également précisé que ce salon constitue une occasion donnée à tout un territoire qui a traditionnellement forgé de systèmes de valeurs autour des oasis en général, et du palmier dattier en particulier, d’imposer son savoir-faire et d’exposer son potentiel. Et d’ajouter qu’outre la préservation de ce patrimoine, le système oasien est, plus que jamais, appelé à se consacrer au développement des potentialités locales porteuses de richesses et de développement durable, à travers la valorisation de nouvelles ressources et le recours à l’innovation technologique.
De son côté, le président de l’Association du salon des dattes du Maroc, estime que cette manifestation constitue désormais une date incontournable pour les professionnels du secteur phoenicicole, ainsi qu’un espace privilégié pour mettre en exergue plusieurs facettes de l’agriculture oasienne, ses enjeux et ses défis.
Il a également indiqué que cette édition renforcera également les projets de développement solidaire au profit des Groupements d’Intérêts Economique (GIE) constitués, ajoutant que c’est dans ce sens que s’inscrit la mise en fonction d’infrastructures de stockage et de conditionnement des dattes.
Le président a également souligné l’adoption d’une démarche qui permettra aux agriculteurs marocains de profiter des progrès de la recherche qui sont des pistes favorables à l’amélioration de leurs revenus.
Il a, entre autres, mis en avant la qualité du forum programmé en marge du SID, placé sous le thème «innovations pour la modernisation de la filière phoenicicole et l’amélioration de la productivité», et qui sera animé par des experts nationaux et internationaux.

45.000 tonnes de dattes en 2013

Par ailleurs, la production prévisionnelle de dattes à Tafilalet pourrait attendre 45.000 tonnes, au titre de l’exercice de 2013, selon l’Office régional de mise en valeur agricole, soit une progression de 30 % par rapport à la dernière compagne agricole.
Cette performance est expliquée, selon la même source, par la stratégie menée dans le cadre du Plan Maroc vert qui accompagne le secteur phoenicicole à travers la réhabilitation et la restructuration des oasis, la plantation d’un million de palmiers à l’horizon de 2015, et la valorisation du produit ainsi que la formation des agriculteurs.
A cet effet, le nombre de palmiers a atteint 1.770.000 palmiers s’étalant sur une superficie d’environ 18.000 hectares avec une moyenne de production annuelle de 30.000 tonnes.
Le secteur du palmier-dattier qui représente un héritage important dans la région de Tafilalet se distingue par l’abondance des variétés qui dépassent les 220.
La palmeraie couvre 44.000 ha correspondant à environ 4.430.000 palmiers, plaçant le Royaume à la 8ème place au niveau mondial, loin derrière des pays comme l’Irak (21,5 millions de palmiers) ou l’Arabie Saoudite (12 millions).
Le Plan Maroc Vert, à travers un contrat programme de 7,7 milliards de dirhams, vise d’ici 2020 la plantation de 2,9 millions d’unités, la réhabilitation totale des 48.000 ha de palmeraies traditionnelles, l’extension sur 17.000 ha hors palmeraies, ainsi que la mise à niveau de l’ensemble de la filière phoenicicole.

Une stratégie de développement des zones oasiennes

La stratégie de développement des zones oasiennes et de l’arganier a été adoptée, mercredi à Errachidia, par le Conseil d’orientation stratégique de l’Agence Nationale pour le Développement des zones oasiennes et de l’Arganier (ANDZOA), qui a tenu ses travaux en marge du 4e SID. Cette stratégie s’articule autour de trois axes de développement distincts, à savoir l’attractivité du territoire, sa compétitivité et sa préservation. Les zones oasiennes et de l’arganier qui recouvrent 40 % du territoire national occupent une place importante dans l’équilibre socioéconomique du Maroc. Le plan de développement qui sera opéré par l’Agence,  a ainsi pour objectif de valoriser un potentiel prometteur qui reste sous-exploité aujourd’hui.

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