Dialogue social : Benkirane défend son bilan

Pour sa prestation mensuelle devant la Chambre des conseillers, mardi dernier, le chef de gouvernement a été interpellé sur le dossier qui fâche, à savoir le dialogue social. Au même-moment, les principales centrales syndicales, notamment la FDT, la CDT et l’UGTM, manifestaient devant le Parlement contre le projet de réforme des retraites. Les représentants des syndicats à la Chambre des conseillers l’attendaient également de pied ferme, brandissant des pancartes hostiles au déroulement du dialogue social, mais aussi à la répression de manifestations.

En dépit de cela, Abdelilah Benkirane s’est montré confiant quant au «bon» déroulement du dialogue social. D’ailleurs, une série de réunions ont été tenues avec les centrales syndicales, depuis 2012, en dépit du retrait de deux syndicats, a-t-il souligné. Allusion faite notamment à l’UGTM de Hamid Chabat, qui était le premier syndicat à claquer la porte. Le chef de gouvernement reconnait toutefois que le retrait des centrales syndicales et les préparatifs des élections communales et régionales ont impacté la poursuite du dialogue. Toutefois,«il faudrait mettre l’accent sur la productivité et la rentabilité du dialogue au lieu de se focaliser sur la périodicité de la tenue de ses sessions», a-t-il dit. Le chef de gouvernement considère en fait que le bilan de l’exécution de l’accord d’avril 2011, qui a nécessité 13,2 milliards de DH, est positif. Il n’a pas manqué de vanter les réalisations de son gouvernement comme notamment la hausse de 10% du SMIG. Mais les centrales syndicales en veulent encore plus. Benkirane a d’ailleurs profité de l’occasion pour répliquer aux syndicats qui réclament une augmentation de 25% des salaires aussi bien dans le secteur public que privé. L’exécution d’une telle mesure entrainerait un lourd fardeau pour le Budget puisqu’ «elle nécessitera la mobilisation de 27 milliards de DH supplémentaires chaque année». D’autant plus qu’elle «affectera les entreprises et par conséquent, la création d’emplois». Le gouvernement reste néanmoins ouvert aux revendications «réalistes, qui prennent en considération l’équilibre financier de l’Etat et qui préservent la compétitivité des entreprises».

Si cette hausse n’est pas envisageable, le gouvernement compte à son actif le relèvement du revenu minimum dans la fonction publique à 3.000 DH. Une opération qui a nécessité une enveloppe de 160 millions de DH et qui a bénéficié à 53.000 fonctionnaires. Parallèlement la pension minimale de retraites a augmenté pour profiter 12.500 fonctionnaires. D’autres engagements ont été tenus comme l’entée en vigueur de l’indemnité pour perte d’emploi.

H.B.

Paix sociale

Abdelilah Benkirane a reconnu que le défi est de faire bénéficier les catégories vulnérables et marginalisées du développement que connait le pays. Car, «la réalisation de la paix sociale est tributaire de l’intégration des couches sociales exclues dans le cycle de production et de développements de manière à en faire de grands bénéficiaires des richesses du pays».

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