Forum Social Mondial de Mexico
Karim Ben Amar
La 15e édition du Forum social mondial (FSM), qui s’est ouverte dimanche à Mexico et qui se poursuivra jusqu’au 6 mai, en présence de représentants d’ONG, associations, syndicats et autres organisations de la société civile issues du monde entier, s’est tenue sous le thème, « Unir le monde vers l’expression des mouvements sociaux ».
Pour cette 15e édition, le Maroc est représenté par des membres d’associations civiles actives dans nombre de domaines, ainsi que des représentants de la jeunesse de partis politiques et du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH).
Lors d’une conférence en marge du Forum sur l’autodétermination intitulé : « Pour comprendre l’initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie de la région du Sahara », le camarade Said Bakkali, membre du bureau national de la Jeunesse socialiste et chargé des relations extérieures, a déclaré, que « l’autodétermination dans le cadre du plan d’autonomie est une occasion propice pour la population des provinces du Sud, mais aussi pour tout le reste du peuple marocain de se diriger vers une ère nouvelle ». Et d’ajouter, « aujourd’hui, nous parlons de l’autonomie des territoires du Sud du Maroc et ce dans le cadre de l’Initiative marocaine qui ne fait que consacrer le choix démocratique adopté par la Constitution marocaine fondée sur une régionalisation avancée, tout en laissant entendre que cela va déboucher à terme sur une véritable régionalisation de toutes les autres régions.
Said Bakkali a de plus assuré que « le peuple marocain espère la fin de ce conflit qui n’a que trop duré ». Le militant du PPS a rappelé dans ce sens que ce conflit artificiel a sapé tous les efforts de développement du Grand Maghreb. « Ce conflit a coûté énormément aux citoyens sahraouis du Sud. Mais pas uniquement, puisque tous les peuples du nord de l’Afrique en pâtissent », a-t-il noté en substance. Abondant dans le même ordre d’idées, le responsable de la Jeunesse socialiste n’a pas manqué l’occasion de soulever le rôle néfaste joué par le régime algérien, tout en soulignant avec insistance que « les générations futures de tous les pays du Maghreb, sans exception, vont certainement s’affranchir des obstacles dans le dessein de faire aboutir le projet tant espéré, celui de la construction du Grand Maghreb et, par conséquent, l’union des peuples des cinq pays. »
Avec les derniers succès diplomatiques au niveau mondial (Amérique Latine, Afrique, Europe, etc.), le sens de l’histoire veut que l’on s’achemine vers la résolution définitive de ce conflit, que tous savent comme étant artificiel, par une reconnaissance internationale des droits du Maroc.
Said Bakkali assure néanmoins que pour l’heure, il est permis d’espérer d’aller de l’avant afin de trouver un règlement définitif, sachant que le statu-quo actuel ne fait que profiter aux véritables dirigeants du Palais d’El Mouradia, qui ne cessent d’instrumentaliser ce dossier pour dissimuler leurs échecs internes.
Et de conclure, « nous espérons que tous les jeunes maghrébins commencent à coopérer ensemble et prennent conscience que la régionalisation est la recette idéal pour parvenir à un avenir prospère ».
Il est à noter que le Forum se veut un espace de débats, de réflexions, de formulation de propositions, d’échange d’expériences et d’articulation de mouvements sociaux dans un monde confronté à divers défis. L’édition de cette année se focalise sur une multitude de sujets tels que la migration, le changement climatique, la dégradation de l’environnement et la promotion de la paix, en plus des thèmes principaux de l’événement tels que la démocratie, la participation politique, la construction d’une citoyenneté mondiale, les droits et libertés, entre autres. Il est à signaler que les représentants de l’entité fantoche sont quasiment absents des travaux de ce Forum.