Edifier un espace socioéconomique maghrébin intégré et solidaire

L’appel de Dakhla

Une pléiade de journalistes, politologues et intellectuels maghrébins ont appelé, samedi à Dakhla, à l’édification d’un espace socioéconomique maghrébin intégré et solidaire et au resserrement des rangs des peuples de la région.

Les participants à ce colloque maghrébin organisé par la Fédération Marocaine des Éditeurs de Journaux (FMEJ), sous le thème « Dans un monde tiraillé entre pandémies et guerres: Qu’est-ce qui entrave le rêve du l’Union du Maghreb ? », ont également plaidé pour œuvrer inlassablement à la promotion du rapprochement, au rejet du discours de division et à arrêter d’attiser les hostilités artificielles.

Lors de ce colloque tenu en marge de l’Assemblée générale extraordinaire de la section régionale de la FMEJ à Dakhla-Oued Eddahab et de la réunion du Conseil fédéral, les participants ont plaidé en faveur d’une véritable intégration économique entre les pays du Grand Maghreb, notant que l’union demeure la solution idoine pour faire face aux défis sociaux, économiques et politiques et prospecter un avenir meilleur.

Les intervenants ont aussi souligné que les pays du Grand Maghreb ne supportent plus davantage de fragmentation, mettant en avant les liens profonds unissant les peuples de la région et le rêve de l’unité maghrébine embrassé par les générations futures.

Dans une déclaration à M24, la chaine d’information en continu de la MAP, le président de la FMEJ, Noureddine Miftah, a souligné l’importance de ce colloque maghrébin ayant rassemblé un aéropage de journalistes, d’académiciens et d’élus, a abordé la thématique sous ses différentes facettes, politique, académique et économique.

Ce colloque vise à mettre le cap sur la réalité de la situation dans les pays du Maghreb, en raison de l’entêtement de l’Algérie et de ses entraves à la réalisation du rêve maghrébin, a fait observer M. Miftah, notant que les intervenants ont été unanimes à souligner que le régime algérien et non plus le peuple algérien, cherche toujours à entraver l’intégration maghrébine.

Intervenant à cette occasion, le président de la région Dakhla-Oued Eddahab, El Khattat Yanja a souligné la pertinence de la thématique de ce colloque dans la mesure où il examine l’unité du Maghreb, relevant que l’Algérie qui est partie prenante dans le différend du Sahara, entrave le processus du développement Maghrébin.

M. Yanja a également mis l’accent sur les moyens de relancer le Grand Maghreb arabe et de surmonter les entraves qui freinent ce rassemblement, à travers une dynamique économique maghrébine forte basée sur un partenariat gagnant-gagnant, notant que les pays de la région disposent d’énormes potentialités et jouissent d’une position géostratégique avantageuse.

Par ailleurs, le président du Conseil régional a fait savoir que les provinces du Sud constituent un hub en faveur de l’établissement de cette intégration économique maghrébine, via la mise en œuvre de mégaprojets structurants, portés par le nouveau modèle de développement des provinces du Sud, citant à cet égard le port Dakhla-Atlantique et la voie express Tiznit-Dakhla qui va permettre une solide jonction commerciale entre le Maroc et la Mauritanie et au-delà vers l’Afrique subsaharienne.

Pour sa part, l’écrivain et journaliste tunisien basé au Royaume-Uni, Adil El Hamidi a relevé que le Grand Maghreb est un rêve qui hante des générations dans la région, notant que les pays maghrébins sont unis par des liens de l’histoire, de la culture, de la religion et de la géographie et animés par la ferme volonté d’édifier un partenariat exemplaire préservant les intérêts des pays et des peuples.

Le grand défi pour la région maghrébine est la démocratie et le pluralisme politique, a soutenu M. El Hamidi, soulignant que le Maroc a réussi son modèle démocratique avec l’adoption de la Constitution de 2011, à côté de la Mauritanie qui a franchi une étape importante en répondant aux attentes des forces civiles.

Il a aussi mis l’accent sur la main tendue par le Royaume, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, en vue d’instaurer un bon voisinage, mettant en avant le modèle de développement démocratique au Maroc.

De son côté, la parlementaire mauritanienne Zainab Mint Ettaqi a souligné que l’unité du Grand Maghreb est aujourd’hui primordiale vu les nouvelles mutations mondiales et l’impact de la pandémie sur l’économie des pays, jugeant nécessaire de créer une synergie entre les économies des pays du Maghreb de manière équilibrée et complémentaire.

Face à ce contexte sanitaire et économique difficile, la relance de l’union maghrébine revêt une importance cruciale, a-t-elle fait remarquer, soulignant que l’unité est tributaire de la ferme volonté politique et de l’implication effective des élites, des intellectuels et des parlementaires des pays concernés.

Mme Ettaqi s’est également attardée sur les entraves qui persistent quant à la concrétisation du rêve du l’Union du Maghreb, dont le différend autour du Sahara marocain en particulier, mettant à cette occasion l’accent sur la pertinence du plan d’autonomie comme étant une solution réaliste et crédible pour mettre fin à ce conflit artificiel.

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