Enseignement : retenons l’exemple mais gardons notre identité scolaire

Point de vue

Par AGHRABI ABDELSSADEK*

Dans un pays comme la Finlande, l’Etat accorde un plus gros budget à l’éducation et à l’enseignement en général. Or, pour prôner la transparence, telle qu’elle est la clé de réussite du système éducatif, toute dépense « publique », qu’elle émane d’un haut fonctionnaire de l’état ou d’un responsable de gouvernement, doit être justifiée et motivée selon les strictes lois en vigueur.

 On ne badine pas avec l’argent du peuple et de surcroît ou ne peut se permettre des « Kaab-ghzal » à la Marocaine en guise de gâteaux de réception lors des réunions, tables rondes ou séminaires, hors calendrier organisé sous la supervision de l’Etat .Voilà pourquoi le secteur de l’Education est au beau fixe en Finlan…

Les hommes avertis pourraient penser qu’on a épuisé des années de recherche de solutions éducatives en expérimentant toutes les combinaisons de la « donne » sans jamais pouvoir approcher la réalité en face, celle de ne choisir pour ce métier d’enseignants que les excellents éléments et qui en plus ont la vocation de faire carrière dans un cadre d’obligation de résultat, c’est-à-dire qu’ils s’obligent coûte que coûte à accompagner leurs élèves aux résultats escomptés.

Une autre épine dorsale dans le corps de notre enseignement, c’est celle du choix méticuleux des manuels scolaires tous niveaux confondus, des manuels adaptés aux spécificités de chaque région.

Et à mon avis, c’est là que les décideurs devraient agir dans le cadre de la régionalisation élargie au sens propre du terme. Les manuels à l’heure actuelle ne constituent plus un support motivant, riche en contenu comme en forme. (Illustration, présentation, et clarté), ajoutant à cela qu’ils sont parfois une pierre d’achoppement pour la compréhension ou l’assimilation des textes qu’ils soient de types narratifs, informatifs, ou argumentatifs.

Voici en grosso-modo les vraies problématiques d’un système éducatif Marocain qui se veut être récalcitrant des opportunités qui se sont multipliées sans trouver les solutions les plus adéquates capables d’une éclosion vers un nouveau souffle et une rupture avec les tergiversations qui ne font que laisser passer les chances d’une réforme tant attendue.

*Expert en sciences de l’éducation

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