Entre amertume et optimisme

Journée internationale de l’aviation civile

Profondément impacté par la propagation de la pandémie du Coronavirus et par le lot de conséquences qui s’en est suivi, le secteur de l’aviation civile s’apprête à célébrer, lundi, sa journée internationale dans une ambiance empreinte, à la fois, d’amertume et d’une note d’espoir.

Le secteur, qui continue de pâtir des mesures imposées par la lutte contre la Covid-19, notamment la fermeture des frontières internationales et la limitation des mouvements aériens tente, tant bien que mal, de se relever et de se repenser dans la solidarité et la durabilité.

« Il est de notre responsabilité de voir au-delà de cette crise et d’exploiter au maximum les possibilités qui se présentent à nous », affirmait le 24 novembre par visioconférence, le président du Conseil de l’OACI, Salvatore Sciacchitano, à l’occasion de la 76ème Assemblée générale annuelle de l’Association internationale du Transport Aérien et du Sommet de l’aviation de Berlin AeroDays 2020.

«Nous devons tirer des leçons de cette maladie et faire en sorte que notre réseau mondial soit plus résistant aux futures menaces de pandémie», avait-il ajouté, s’adressant dans une allocution aux dirigeants des secteurs de l’aviation européenne et des compagnies aériennes internationales.

Soulignant l’importance de placer la solidarité, l’innovation et la durabilité au centre des orientations nécessaires à la relance des Etats et des exploitants, M. Sciacchitano avait, toutefois, relevé une amélioration de la connectivité et de la confiance des voyageurs, dans les pays où des couloirs sanitaires internationaux avaient été mis en place.

S’arrêtant sur les questions de l’innovation et de la durabilité, le responsable avait mis en avant l’impératif de faire en sorte que, « même en situation de baisse des ressources financières à l’échelle de l’industrie, les priorités en matière d’environnement, de sûreté et de sécurité de l’aviation soient traitées de manière constante et vigoureuse ».

Il avait noté, dans ce sens, que « l’attente est forte à l’échelle mondiale pour que l’aviation se reconstruise en mieux après la pandémie, tant du point de vue de la réduction des émissions que de son rôle à l’égard de la durabilité ».

A l’instar des pays du monde entier, le secteur de l’aviation civile au Maroc n’a pas été épargné par la crise engendrée par la pandémie du Coronavirus.

En effet, l’Office nationale des aéroports (ONDA) affichait, fin septembre 2020, un chiffre d’affaires de près de 1,28 milliard de dirhams (MMDH), en baisse de 58,9% par rapport à la même période une année auparavant.

Le trafic commercial des passagers, quant à lui, enregistrait sur les dix premiers mois de l’année 2020, une baisse de 70,79%, par rapport à la même période en 2019, s’établissant à 6,144 millions voyageurs.

Le trafic aérien passagers, lui, a baissé de 69,5% par rapport à la même période de l’année dernière.

Des régressions causées par les répercussions de la crise sanitaire qui continuent d’affecter un secteur aéronautique déjà affaibli, pesant de ce fait sur la reprise du trafic aérien qui a souffert d’un arrêt de plusieurs mois.

Sur une note plus optimiste, l’OACI a renouvelé, au cours de l’année, son accréditation décernée à l’Académie Internationale Mohammed VI de l’Aviation Civile (AIAC) relevant de l’Office national des aéroports (ONDA), comme centre régional de sûreté de l’aviation et ce, au terme d’un audit réalisé à la fin de 2019.

Cet agrément est venu habiliter le Centre régional de formation à la sûreté de l’aviation de Casablanca à dispenser des programmes OACI, basés sur des mallettes pédagogiques de la sûreté de l’aviation, dans le respect des normes internationales en la matière, afin d’assurer l’efficacité et la régularité du transport aérien et des opérations aéroportuaires.

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