Entre les soucis des clubs et la baisse des salaires des staffs des sélections marocaines

La crise du coronavirus n’a pas épargné la trésorerie de la Fédération royale marocaine de football en plein suspension des compétitions sportives nationales. La crise financière concerne la masse salariale, non pas de son personnel mais notamment le fric qui est réservé aux cadres de la Direction technique nationale et aux staffs des sélections marocaines, toutes catégories confondues.

La FRMF du président Fouzi Lekjaâ voit enfin rouge. Elle se trouve obligée de baisser les salaires de l’ensemble des entraineurs, techniciens et cadres nationaux engagés à la tête des différentes sélections du Maroc. Autrement dit, l’instance dirigeante fédérale a finalement absorbé le message transmis par les clubs relatif à leurs soucis de la réduction des salaires de leurs joueurs respectifs.

Dans un premier temps, la FRMF s’était montrée insouciante  aux difficultés des clubs qui restent les plus touchés par la crise financière due à la suspension des compétitions de différents championnats pour cause de la pandémie de Covid-19. Et pour se dérober à son devoir, sinon son implication escomptée, la FRMF s’était dite que cette problématique de la baisse des salaires des joueurs des clubs reste une affaire interne à régler entre eux. Cela même si certains clubs pensent se débrouiller tous seuls dont le Wydad et le Raja qui voulaient fournir plus d’efforts afin de régulariser la situation de l’ensemble des salariés de leurs équipes respectives. Ce qui a été confirmé par les Rouges et les Verts qui avaient fait beaucoup mieux en étant les premiers si ne sont les rares clubs à contribuer à l’élan national de solidarité pour renflouer la caisse du Fonds spécial dédié à la gestion de la pandémie, grâce à une mobilisation inédite de leurs supporters.

La FRMF qui a apprécié ladite initiative des équipes casablancaises s’est contentée d’appeler l’ensemble des clubs en crise financière à chercher une terre d’entente entre toutes leurs composantes. Elle les a rappelés dans ce sens qu’une telle mesure de réduire les salaires ne peut être faite que si elle est prise d’un commun accord entre les différentes parties,  comme venait d’ordonner la Fifa à toutes ses fédérations  footballistiques.

Cependant, la FRMF pense aller plus loin en faisant des réductions des salaires de ses cadres d’une manière unilatérale et sans concertation. En plus, cette mesure est jugée inégale puisqu’elle est basée sur la valeur des salaires de chacun des cadres concernés.

Reste à savoir si notre fédération serait capable d’imposer une telle mesure voire aller jusqu’à rompre son contrat avec certains cadres qui ne veulent pas que leurs salaires soient touchés…

En ce cas de force majeure imposée par la pandémie qui a paralysé tout le monde, la fédération dit qu’elle peut utiliser son droit en sa qualité d’employeur ne pouvant plus fournir de salaires à ses engagés qui n’ont pourtant plus de travail à faire au sein de leurs sélections…

Notre fédé ne pourra ainsi qu’être saluée en pensant lever un lourd fardeau et qui est de nature à épargner de grosses sommes d’argent qui seraient pourtant versées dans les caisses des clubs de la Botola et ceux des Amateurs qui sont les plus touchés par la crise financière de la pandémie.

Car, il suffit de rappeler les coaches et leurs staffs techniques engagés à la tête des différentes sélections sont tellement nombreux avec des entraineurs étrangers dont le directeur technique national…

Et dire que la grande majorité d’entre eux n’a même pas jugé utile de s’inscrire à l’élan national de solidarité et de faire l’essentiel envers la caisse du Fonds spécial dédié à la gestion de la pandémie.

Cela en plus du sélectionneur national des Lions des Lions de l’Atlas qui coûte à lui seul, un salaire mensuel estimé à 90.000 euros sans compter les salaires, primes et autres avantages des membres de son staff qui sont également dans une grande majorité des étrangers…

Alors, plus d’argent du foot et du fric dilapidés pour une armada de plus d’une vingtaine d’entraineurs dont notamment les étrangers qui sont payés en devise et qui ne font que peu pour le football national…

Que cette problématique constitue une très bonne leçon pour la fédération.

Que les choses soient réglées le plutôt possible pour que notre fédé puisse se consacrer à son travail le plus urgent, celui de la Botola et la reprise des compétitions dans les meilleures conditions escomptées et dans les proches délais souhaités…

Rachid Lebchir

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