Environnement et alphabétisme!

Le débat régional autour du volet de l’environnement s’est amorcé, depuis des lustres. A l’instar de ses homologues dans le royaume, la région Souss Massa met les bouchées doubles pour mettre d’aplomb, en termes d’aménagement de territoire et d’équilibre écologique.

Les consultations qui s’insèrent dans une démarche nationale inclusive ont, en effet, le mérite de décortiquer dans le détail cette problématique en vue de mettre en place des panacées globales, tout en tenant compte des spécificités locales. Vu son potentiel économique énorme, la région Souss Massa subit des supplices érosifs et corrosifs dont pâtissent particulièrement les ressources humaines, aussi bien dans l’urbain, le périurbain que le rural.

A tout moment d’échange et de diagnostic autour de ces axes thématiques, l’accent est mis sur les nuisances multiples, occasionnées par les unités de production et les entités de fonctionnement. La rareté des volumes hydriques tant en surface qu’en souterrain fait, tout naturellement, l’objet de focalisation, dans une zone à la fois aride et déshydratée, mais grosse productrice d’agrumes et de primeurs de premier plan.

Cependant, le plus gros pollueur de la vie active n’est autre que l’analphabétisme qui sévit cruellement dans nos contrées. On ne peut concevoir un développement environnemental sans une promotion effective et pérenne de l’élément humain dans sa globalité. Toutes les mesures de relèvement de l’essor multidimensionnel demeurent, en fait, vaines si le citoyen n’est pas conscient des enjeux qui font front aux actions menées dans ce sens. Certes les politiques publiques sont appelées à jouer un rôle prépondérant à ce propos, à travers des programmes de lutte contre l’illettrisme. Chose dont l’Etat ne parvient pas à accélérer les cadences et, de ce fait, subit les indicateurs de pauvreté des plus alarmants.

Toutefois, il s’avère plus judicieux de faire appel à des approches de partenariats entre les collectivités et les radiodiffusions régionales en vue de mettre en fonction des activités auditives de sensibilisation en direction des larges masses parmi les populations, plus spécialement dans les patelins les plus reculés. Dans le même sillage, on pourrait également procéder à des actions, selon lesquelles il sera permis aux collectivités locales de s’approprier des organes de radio spécifiques se consacrant à ces tâches d’alphabétisation à grande échelle et à ces interactions communautaires de proximité et de communion, comme c’est le cas de Paris, Lyon, Bordeaux et autres où la ville communique avec les électeurs par le moyen d’une radio communale.

Il est donc bien clair que la dimension environnementale est partie intégrante du développement humain susceptible d’agir et de réagir dans son cadre de vie avec conscience et conviction. L’essor que connait actuellement la région à plus d’un titre devra considérer la dimension environnementale comme la plaque tournante du développement multiforme, mais également comme une nécessité sine qua non du bien être, de la décence et de la dignité de l’élément humain, socle fondateur de toute croissance.

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