Les présentes élections constitueront, sans nul doute, un tournant décisif dans le parcours aussi bien démocratique que développemental de la Nation. La crise pandémique qui a affecté foncièrement la société et rongé rudement l’économie d’une part et en revanche, les triomphes saillants glanés aux plans diplomatique et infra-structurel,ainsi que la nouvelle perspective géostratégique que s’offre le pays de long en large, ont marqué la prochaine donne en termes d’enjeux à confronter. C’est dire combien la Nation est plus que jamais est en gestation pour l’entrée aux portes de l’émergence. Il ne fait pas de doute que l’adoption du concept de la région est aujourd’hui un choix irréversible, pleinement conforté par la constitution de 2011. Cette vision consistait à mettre en place des entités intégrées et équilibrées en potentialités et ressources, à même de permettre de s’atteler à leurs rôles de l’essor, en tant qu’acteur économique et social.
Le pari sur la région est celui de la pérennité et la cohérence pour renforcer davantage la gouvernance territoriale, par le biais de programme approprié, remédier aux disparités sociales et d’asseoir un climat d’action correspondant aux initiatives créatives en matière d’investissement et de productivité. De même, la région a représente, sans doute, le cadre idoine pour mettre les spécificités culturelles au cœur du projet d’expansion et de la mise en œuvre de démocratiein clusive de proximité,par des institutions de la régions et locale, porteuse de larges prérogatives, fondées sur la concertation, la gestion participative, la coopération et la contractualisation. Il est donc évident que la régionalisation joue un rôle nodal en tant que passerelle entre le nord et le sud du royaume, du fait qu’elle regorge de particularités naturelles diverses. Ce qui contribue à la compétitivité de la région dans nombre de secteurs névralgiques.
Ceci étant, la région Souss Massa, de par toutes ses caractéristiques variées et équilibrées, participe à plus de 7% du produit interne brut (PIB), avec plus de 9% pour le secteur agricole et plus de 30% pour les pêche. En plus, il est constaté que la région renferme environs 440 unités industrielles, réalisant plus de 10,5 milliards de dirhams de revenus, sans parler des structures touristiques, conférant à sa capitale, la seconde destination du pays…Si toutes ces performances ont pu se concrétiser, par la conjugaison des efforts déployés par les différents intervenants au niveau du territoire de la région, chose qui incite à l’élaboration des multiples stratégies et d’actions de développement sectoriel, il va sans dire également qu’il est nécessaire de mettre en avant des compétences pouvant assurer des approches novatrices, successibles de transcender les contraintes et déficits qui persistent encore sur le territoire de la région. Ce qui mène à dire la chose suivante : le présent multi-échéancier électoral ( local, régional, national), est-il en mesure de sécréter les ressources humaines capables de relever tous ces défis ? Restons optimistes, tout de même !En fait, il s’avère clair que parmi le souci qu’affronte le développement régional, c’est sans conteste, la capacité d’accompagner la levée démographique et urbanistique de plus en plus, grandissante dans la région en question, en matière de mise en place des cadres de vie décents, de nature à assurer l’intégration et la cohésion sociale, ainsi que les zones des activités économiques, permettant l’adoption des flux constants des demandeurs d’emplois. Cette démarche ambitionne, en fin de compte, de mettre un terme aux inégalités territoriales entre toutes les zones côtière et continentale d’une part,les sites oasiens et montagneux. Ce qui permet de réaliser la promotion durable de l’élément humain, d’autant plus que la région continue à pâtir en termes de pauvreté et de précarité, dépassant la moyenne nationale, dans nombre de provinces afférentes.