Focus à Rabat sur les applications de l’IA dans le secteur de la santé

L’Académie Hassan II des sciences et techniques et l’Association Morocco-IA

Les applications de l’intelligence artificielle (IA) dans le secteur de la santé et les considérations éthiques y afférentes, ont été au centre d’une journée scientifique, tenue vendredi à Rabat, à l’initiative de l’Académie Hassan II des sciences et techniques et l’Association Morocco-IA.

Lors de cette rencontre, les différents participants ont fait le point sur l’état de l’art dans le domaine de l’intelligence artificielle appliquée au secteur de la santé au niveau international, tout en jetant la lumière sur les équipes de recherche les plus performantes au niveau national ainsi que leurs travaux.

S’exprimant à cette occasion, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Abdellatif Miraoui, a affirmé que l’IA, faisant partie d’une dynamique réformatrice, pourrait constituer un levier pour accélérer la modernisation du système national de la santé et renforcer son efficacité et son efficience.

Concernant les activités de recherche scientifique, Miraoui a souligné que l’IA, en plus du secteur de la santé, constituent des thématiques prioritaires dans le programme d’appel à projets de recherche à partir de l’année en cours, faisant état de bon nombre de thèses de doctorat en cours de préparation en intelligence artificielle et éthique, en intelligence artificielle responsable, en sécurité numérique ou encore en confiance numérique.

Pour sa part, le Secrétaire perpétuel de l’Académie Hassan II des sciences et techniques, Omar Fassi-Fehri a indiqué que le choix du thème de cette journée est amplement justifié par l’intérêt et l’importance qu’occupe aujourd’hui l’intelligence artificielle dans presque tous les domaines des sciences.
Dans le domaine de la santé en particulier, l’IA permet une meilleure prévention, une amélioration du diagnostic médical et de la prise en charge thérapeutique, outre une efficience accrue en termes de coûts de santé, a-t-il relevé.

Par ailleurs, Fassi-Fehri a mis en exergue les questions liées à la protection de la vie privée et à la sécurité des données médicales des patients en ce qui concerne l’utilisation de l’IA dans le domaine de la santé, ainsi que les différents aspects relatifs à la responsabilité en cas d’erreur ou de dommage causé par des décisions prises par une machine.

« Il s’agit d’augmenter la productivité et de changer le paradigme du médical en sa totalité, tout en tenant compte des considérations éthiques », a expliqué, de son côté, le président de l’Association Morocco-AI, Mohammed Khalil.

« L’IA est bien présente, et le but n’est pas de débattre si nous sommes pour ou contre, mais d’examiner comment mieux s’adapter avec cette technologie et de contribuer dans sa performance », a-t-il estimé.
Cette conférence sur les avancées dans l’IA en santé a été organisée en 4 séances principales, portant notamment sur les aspects fondamentaux, les travaux de recherche les plus prometteurs sur l’IA-santé au Maroc, la valorisation de l’IA-santé au Maroc, ainsi que les considérations éthiques et l’impératif de réglementation dans le domaine de IA-santé au Maroc.

Cette rencontre vise à identifier les axes de recherche prioritaires dans ce domaine en collaboration avec la communauté scientifique et les partenaires clés, et à faire des recommandations relatives au respect des principes éthiques qui doivent régir le développement de ces technologies, aussi prometteuses que risquées.

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