Galvan ne sera pas extradé au Maroc

avant de bénéficier par erreur d’une mesure de grâce royale, en août dernier.
Le tribunal espagnol, spécialisé dans les délits contre la sécurité de l’Etat et ceux commis à l’étranger, a décrété l’ouverture d’un nouveau procès pour que Galvan puisse finir une peine de 30 ans de prison pour laquelle a été condamné au Maroc. Cette décision est adoptée sur la base d’un avis, dicté par la Chambre pénale de l’Audience nationale d’Espagne, du fait que Galvan, réclamé par la justice marocaine, est de nationalité espagnole. Cette position s’appuie sur l’accord d’extradition unissant le Maroc et l’Espagne en vigueur depuis 2012.
En vertu de cet avis, la haute juridiction décrète qu’un «procès d’accomplissement d’une peine étrangère» soit ouvert pour que le pédéraste accomplisse le reste de sa peine en Espagne, prononcée par la Cour d’Appel de Kénitra.
La sentence a été prononcée par trois magistrats suite à la requête faite par l’avocat de Galvan, mais aussi sur la base de la demande formulée, jeudi dernier, par le représentant du ministère public (voir édition d’Al Bayane des 18 et 19 novembre) arguant que le pédéraste, d’origine irakienne, a accédé à la nationalité espagnole en 1982. La haute juridiction espagnole détermine que Galvan, condamné en mai 2011 pour une peine de 30 ans de prison pour abus sexuels sur des mineurs à Kénitra, a bénéficié d’une mesure de grâce royale. Il a été détenu, le 5 août dernier dès son arrivée en Espagne, à la suite d’un mandat d’arrêt international, dicté comme conséquence de la révocation de ladite mesure. Dans  son avis, la cour de justice espagnole assure que le mandat d’arrêt émis par la justice marocaine «comporte toutes les conditions formelles» établies dans le traité bilatéral d’extradition afin de garantir l’accomplissement de près de 27 ans et quatre mois d’une peine de trente ans, prononcée à l’encontre de Galvan par le tribunal de Kénitra.
L’avis de la haute juridiction rejette ainsi la demande d’extradition de Galvan au Maroc et ordonne qu’il accomplisse sa peine dans une prison espagnole où il est en détention préventive, depuis le 6 août dernier, devant le risque de fuite, la gravité de la peine qui pèse sur lui ainsi que pour la prise en considération de l’attitude de l’opinion publique en colère au Maroc suite à sa mise en liberté.

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