Ghali, un immigré clandestin pas comme les autres

Espagne

La carte de l’immigration est, depuis quelques jours, constamment brandie par les responsables espagnols, accusant le Maroc d’avoir relâché ses contrôles frontaliers pour faciliter l’accès des migrants subsahariens et autres au préside occupé de Sebta. Fonçant sur cette voie, des chiffres sont annoncés et soigneusement arrondis pour forcer un certain message.

Ce qu’on appelle «la dictature des chiffres» est ainsi infernalement mise en marche pour cacher l’essentiel et le fond du problème. Ceci au moment où les mêmes responsables de la péninsule ibérique ont accueilli un immigré clandestin sous une fausse identité et poursuivi par la justice espagnole. Incroyable, mais vrai. Où est le principe d’isonomie, assurant l’égalité devant la loi ou l’égalité en droit, selon lequel tout être humain doit être traité de la même façon par la loi. Dans ce cas de figure, force est de constater que la justice espagnole fonctionne suivant le principe de la politique de deux poids, deux mesures.Des milliers d’immigrés clandestins, sans papiers, sont conduits dans des centres d’accueil ou refoulés, alors qu’un immigré clandestin avec de faux papiers a été accueilli à l’aéroport et transféré dans un pavillon médical qui serait aménagé uniquement pour lui. Voilà un immigré clandestin pas comme les autres.

Ce scandale continue de susciter l’indignation aiguisant l’appétit des médias espagnols et autres pour creuser davantage dans cette affaire afin de découvrir son pot aux roses. C’est ainsi que des médias ont découvert que le dénommé Brahim Ghali, accessoirement chef des milices des séparatistes du Polisario, avait servi le régime franquiste en tant qu’espion durant de longues années. Maintenant tout le monde s’est rendu compte que le personnage, présenté comme un «chef d’Etat» par le pouvoir des généraux algériens et accueilli sous une fausse identité dans la péninsule ibérique pour échapper aux poursuites judiciaires, n’est qu’un espion.

B.Amenzou

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