Le PPS au Parlement
Outre l’enquête requise pour déterminer les responsabilités des uns et des autres dans l’apparition vendredi 19 juin courant des clusters épidémiologiques à Lalla Mimouna près de Kénitra dans trois unités de conditionnement des fruits rouges, il est nécessaire de s’enquérir du respect des droits sociaux (couverture médicale) des travailleuses et des travailleurs, a affirmé le député Rachid Hammouni, membre du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme à la Chambre des représentants.
Ripostant à une réponse du ministre concerné relative à l’extension de la base des traitements après l’assouplissement du confinement sanitaire (séance du 22 juin), le député est revenu sur l’apparition des foyers épidémiologiques à Lalla Mimouna, notant que cette évolution est venue malheureusement confirmer les préoccupations du PPS qui ne cesse d’attirer l’attention sur la négligence dont font preuve certains employeurs à l’égard des exigences de l’état d’urgence sanitaire et sur l’absence de contrôle.
Tout en rappelant l’effort déployé par l’Etat et le gouvernement pour la généralisation de la couverture sanitaire, il a soulevé la question de savoir si les droits sociaux (couverture médicale) des travailleurs sont respectés.
Il est à rappeler dans ce cadre que le Forum Parité-Egalité (FPE), une organisation parallèle du PPS, avait attribué, dès la début, la responsabilité de cette affaire aux employeurs et aux services de contrôle censés s’assurer du respect des mesures de prévention, de précaution et d’hygiène décidées par les autorités publiques, tout en appelant à une enquête dans ce cadre.
Dans le cadre de l’évolution de cette affaire, le procureur du Roi près la Cour d’appel de Kénitra a ordonné en début de semaine l’ouverture d’une enquête judiciaire, confiée à la Brigade nationale de la Gendarmerie royale pour déterminer les infractions pénales ayant causé l’éclosion de trois foyers du Covid-19 dans la commune Lalla Mimouna. Et ce après avoir pris connaissance des éléments contenus dans l’enquête administrative menée par le comité mixte composé du ministère de l’Intérieur, du ministère de la Santé, celui de l’Agriculture et celui du Travail.
Au terme de cette enquête, la Brigade nationale de la Gendarmerie royale devra déterminer s’il y a eu négligence, infraction et non-respect des mesures barrières et sanitaires obligatoires au regard de la loi, notamment du décret d’Etat d’urgence sanitaire, pour protéger les travailleurs.
L’enquête judiciaire devra également déterminer les responsabilités et les conséquences juridiques qui en découlent.
M’Barek Tafsi