La dirigeante de Hong Kong a reculé mercredi estimant que le dépistage massif au Covid-19 n’est pas une priorité, après avoir annoncé en février que le gouvernement entendait tester les plus de 7,3 millions d’habitants de la ville.
Il y a deux semaines, Carrie Lam expliquait que ses administrés devraient subir trois tests obligatoires pour mettre fin à la vague de coronavirus la plus meurtrière pour la ville depuis le début de la pandémie.
L’incertitude suscitée par les messages contradictoires du gouvernement avait provoqué une ruée vers les rayons des supermarchés, particulièrement vers les légumes, produits surgelés ou en conserve, médicaments tels que le paracétamol et kits de tests antigéniques.
Des milliers de résidents étrangers ont fui la ville et les Etats-Unis ont déconseillé les voyages vers cette destination, citant le risque de séparation entre parents et enfants en cas de contamination.
Le bilan de Hong Kong, qui avait enregistré 12.000 cas de Covid en deux ans de pandémie, est passé à plus de 500.000 cas depuis le début de la vague Omicron en janvier.
Les autorités s’appuient désormais sur les tests rapides antigéniques et non plus les PCR pour estimer le nombre de cas, a expliqué la cheffe de l’exécutif.
« Un grand nombre (de tests antigéniques) sont utilisés, ce qui nous permet déjà d’avoir une très bonne compréhension de la situation à Hong Kong », a souligné Mme Lam.
Concernant le dépistage universel, « nous en sommes à la planification et à la préparation, mais ce n’est pas une priorité actuellement », a-t-elle précisé, ajoutant que le projet n’avait pas été abandonné.
Des experts de la santé ont exprimé leur doutes sur l’efficacité d’un dépistage universel, arguant notamment du manque de places pour isoler les malades.
Mme Lam s’est dite consciente des critiques, mais a défendu les « ajustements » de son gouvernement.