Ils ont dit… à propos du FIESAD 

Jilali Ferhati, membre du jury : «c’est un événement très mature»

«Pour un jeune festival, je crois qu’il est encore tôt pour dresser un bilan. En tout cas, pour le jeune événement qu’il est, tout est très positif même si des erreurs pourraient être remarquées. D’ailleurs, il serait plutôt bien pour nous d’en tirer des leçons dans un souci de parfaire davantage l’événement. Mais pour vous rassurer, je vous rassure, il n’y en a pas eu, des erreurs. Je dirai plutôt que la qualité des spectacles qui ont été présentés est exceptionnelle. L’organisation justifiait le professionnalisme des dirigeants ; à en croire qu’ils sont à leur 20ème édition. Il est aussi à dire que la présence d’une constellation de personnes spécialistes du domaine a donné du «push» et encouragé davantage ce festival.

Tous les ingrédients, comme vous le constatez, nous poussent à qualifier cet événement de «mature». Je souhaite qu’il ait une continuité. La présence de beaucoup d’étudiants ici prouve effectivement l’intérêt que ces derniers portent à la découverte du produit culturel d’outre-mer : tel est, en fin de compte, le souhait tant recherché entre les différentes cultures, et le but des différents spectacles».

Said Ait Bajja, directeur du festival : «l’année prochaine, nous rendrons hommage à Ahmed Massaia»

2«Il y avait du nouveau lors de cette édition. C’est pourquoi le festival a mis les jalons pour un avenir meilleur pour le théâtre académique en particulier et le théâtre au Maroc d’une manière générale. De même, on a réussi notre pari en rassemblant un bon nombre de troupes théâtrales et de spectacles au Maroc pour que le public marocain puisse découvrir toutes les sensibilités et les formations en la matière. Cette année, 8 pays ont été présents. Et pour l’année prochaine, pas moins de 12 pays y seront. Et c’est cela qui va donner certainement au festival plus de visibilité et d’ampleur aussi bien au niveau national qu’international. Le choix d’Ahmed Badry pour l’hommage n’est pas fortuit : c’est le premier directeur de l’Institut Supérieur des Arts Dramatiques et de l’Animation Culturelle (ISADAC) au Maroc. De plus, Jamal Eddine Dkhissi a aussi eu ce droit lors de l’ouverture du festival, parce c’est lui qui a présenté le cours théâtral inaugural à l’ISADAC. L’année prochaine nous rendrons hommage à l’une des figures de proue du théâtre marocain, Ahmed Massaia, deuxième directeur de l’Institut».

Sébastien Chambres, membre du jury

3«En tant que membre de jury, j’ai remarqué qu’il y a eu énormément de rencontres sur des styles très différents, de méthodes de travail très différentes, de textes présentés de divers manières et de plusieurs mises en scène … Chaque chose avait son originalité. Je pense que c’était extrêmement intéressent pour les uns et les autres de regarder les travaux, et au-delà des Prix, je crois que l’intérêt d’un festival comme celui-là est d’instaurer un esprit de partage et d’apprentissage mutuel».

Messaoud Bouhcine : «un festival qui renforce la diplomatie culturelle et encourage la créativité »

4«Il y a une évolution très importante lors de cette édition, notamment au niveau du nombre et de la qualité des spectacles qui ont été présentés. Cette année, on a remarqué une diversité au niveau des formations théâtrales et des styles. Je pense que ce festival a une particularité et une identité parce qu’il s’intéresse aux écoles de théâtre. Dans ce cadre nous songeons à la jeunesse, à la créativité là où il n’y a pas forcement le souci du public. Car l’audace y est, comme s’y trouve l’expérimentation et aussi la fraîcheur de la créativité. C’est une chose importante ! Je pense que ce festival doit être soutenu parce qu’il a un rôle important dans la promotion de la création et la créativité, ainsi que dans le renforcement de la diplomatie culturelle dans le sens de la création de nouvelles relations et l’instauration d’échanges constructifs entre les artistes du monde entier, dans les domaines du théâtre et du cinéma, particulièrement. »

Farid Regragui, directeur artistique du festival

5«L’édition précédente était un rêve pour toute l’équipe y compris Said Ait Bajja, qui est aussi directeur du festival. La première édition était une rencontre sans Prix et sans compétition.  L’expérience a été bel et bien réussie, les bons échos faisant foi. Aujourd’hui, le festival est devenu international, une première au Maroc.

C’est un événement consacré aux écoles théâtrales, c’est-à-dire le théâtre académique et scientifique. Ce qui est important dans cette édition, au-delà de la compétition qui est également un aspect important, c’est la formation. Dans ce cadre, des ateliers ont eu lieu et les troupes présentent leurs spectacles. Des spécialistes, venus de différents pays, ont accompagné les jeunes en matière de la formation théâtrale. Des conférences ont constitué un espace d’échange et de débats constructifs et des partenariats entre les différents Instituts du monde ont été opérés. A cela s’ajoute une expérience importante, celle de « Dar Al Opéra » à Sultanat d’Oman à Mascate. Aujourd’hui, nous sommes en train de penser à un partenariat entre le festival et Dar Al opéra à Oman».

Mohamed Nait Youssef

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