Investiture de Pedro Sanchez !

La césarienne n’a pas eu lieu en Espagne ! Mais, il a fallu plus de quatre mois de souffrance pour une naissance naturelle. Pedro Sanchez accède au perchoir ibérique, après avoir moissonné la majorité absolue, à travers les voix de sa propre gauche et celle des indépendantistes catalans.

Le leader socialiste se devrait en contrepartie, de procéder à l’amnistie à leur adresse dont la décision serait synonyme de polémique dans le paysage politique. «On ne fait pas d’omelette sans casser les œufs», se plaît de dire Honoré de Balsac, zoologiste français du 19ème siècle.

En tous cas, il aurait réussi là où son prédécesseur du Parti Populaire (PP) avait échoué, au sein de cette compétition cruciale, en vue de préserver la démocratie espagnole, fondée sur la pluralité partisane encore plus large, conformément aux émulations régionales.

Il faut bien dire que la reconduction du chef de file du PSOE n’a pas été de tout repos, puisqu’il fallait convaincre un certain nombre de partis disons extrémistes voire nihilistes par rapport à l’approche centraliste du royaume d’Espagne. Les pourparlers entamés tambours battants par le premier ministre, avec beaucoup de tact, depuis le 23 juillet dernier, date des élections générales anticipées, se sont soldés par cette victoire laborieuse.

Il va sans dire également que cet événement qui a lieu ces temps-ci, concernait étroitement notre pays dans la mesure où on espérait aussi le maintien de la position adoptée par le président sortant, inhérente à notre intégrité territoriale, mais en parallèle, à l’appropriation d’une génération de conventions bilatérales au service des peuples mutuels.

Cette réciprocité multidimensionnelle, dont l’organisation tripartite de la coupe du monde 2030 ne ferait que conforter, ainsi que la mise en place de la fameuse ligne ferroviaire franchissant les deux rives de la Méditerranée, à travers le détroit de Gibraltar, mettra du tonus dans les relations des deux nations et ouvrira de nouveaux horizons des deux continents afro-européens.

Certes, le parti outsider, à savoir le PP, avait émis des assurances sur la continuité de la politique de rapprochement avec notre  pays et surtout le respect de sa cause nationale. Cependant, il ne fait pas de doute que des observateurs au Maroc auraient opté pour la reconduction du dirigeant socialiste, réel initiateur de l’envol salutaire qui caractérise l’actuelle attitude de l’Espagne à notre égard, sans pour autant tenter de nous immiscer dans ses enjeux internes.

Il serait bien évident que l’exercice démocratique dont elle vient de faire montre servirait sans doute de leçon à la nôtre, toujours en proie de nombre de grabuges et de gabegies !

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