«The Order», à mi-chemin entre le drame policier et le Western
DNES à Marrakech: Mohamed Nait Youssef
Un thriller pour mettre de l’eau dans les bouches des cinéphiles. En effet, cette année, c’est « The Order », le film policier signé par le réalisateur australien Justin Kurzel qui a ouvert le bal, vendredi soir au Palais des Congrès, des projections de la 21e édition du FIFM.
Ami du festival, le cinéaste, ayant décroché en 2011 le Prix du jury pour sa première œuvre cinématographique et une participation en 2022 au jury de la 19e édition, n’est pas retourné mains vides au FIFM. Une aubaine. L’œuvre cinématographique, dont le scénario est basé sur le livre «The Silent Brotherhood» de Kevin Flynn et Gary Gerhardt, édité en 1989, plonge le public dans une atmosphère rythmée, où des policiers suivent une bande de criminels organisés.
L’action se déroule quelque part dans les environs de Denver, Colorado. Le film est d’actualité, notamment en ces temps-ci marqués par une montée en puissance des idées de l’extrême droite et de la violence. Nous sommes en 1984. L’intrigue du film projette les lumières les groupes suprémacistes blancs, d’extrême droite radicaux et racistes. Le film est certes est une fiction, mais il y a de la politique dedans, d’un discours politique à la fois patent et latent.
Des flics de la police fédérale lancent une enquête d’arrestation d’un chef de clan ayant semé le désordre. En premier plan, on y trouve Jude Law et Nicholas Hoult qui se lancent dans un duel entre loi et anarchisme. Deux visages opposés, deux caractères différents, deux protagonistes qui se battent, de bout en bout, jusqu’à la fin du film.
Mais, le dernier mot était bel et bien à la justice. À mi-chemin entre drame policier et western, le réalisateur nous plonge dans une atmosphère mouvementée, violente, parfois sombre, magnifiquement filmée. La mise en scène est sobre, mais les plans de respiration donnant à voir des paysages naturels et même urbains des années 80 coupent les souffles. Écrit par Zach Baylin, « The Order», inspiré de faits réels, est un film où les personnages évoluent au fil de l’histoire.
Le suspens était au rendez-vous en suivant les traces de bande ultra-violente et dangereuse pour la paix et la stabilité sociale.
«Les films américains qui tournent autour des investigations m’ont toujours inspiré, mais je voulais apporter ma propre touche singulière à ce genre de films.», a révélé le réalisateur de « The Order», Justin Kurzel . Le film, dit-il, s’est basé sur des faits réels. « En filmant, nous avons ressenti une chaleur particulière. », a-t-il confié.
La projection du réalisateur australien est un temps de retrouvailles avec le public marrakchi qui a découvert son nouveau film. « Nous sommes ravis de présenter ce film au FIFM qui est devenu un festival mondial. », s’est réjouit-il.